Le rapport recommande aux travailleurs actuels de se recycler pour résister à une énorme vague de destruction ou de transformation des emplois, et aux gouvernements d’adapter les programmes de formation universitaires aux besoins émergents des entreprises.
L’Egypte est le pays africain le mieux préparé pour répondre aux nouvelles exigences du marché mondial de l’emploi comme un niveau élevé de compétences numériques, l’exploitation de l’intelligence artificielle (IA) dans tous les secteurs d’activité économique et la disponibilité de talents spécialisés dans le domaine de la transition écologique, selon un rapport publié le jeudi 16 janvier 2025 par Quacquarelli Symonds (QS), un cabinet de conseil spécialisé dans l’enseignement supérieur.
Intitulé « QS World Future Skills Index : Transforming higher education for the skills economy », ce rapport évalue la capacité de 81 pays à répondre aux exigences changeantes du marché mondial de l’emploi en se basant sur une quinzaine d’indicateurs répartis sur quatre grands piliers : l’adéquation des compétences (adaptabilité de la main-d’œuvre, apprentissage tout au long de la vie…) ; la préparation académique (accès aux technologies de l’apprentissage, enseignement technique, rang dans le classement international des universités…) ; l’avenir de l’emploi (niveau de compétences numériques, maîtrise des outils d’IA, disponibilité d’une main-d’œuvre spécialisée dans les technologies vertes, taux de croissance de l’emploi, disponibilité des talents…) et la transformation économique (niveau de transformation numérique, préparation à la transition écologique, disponibilité des infrastructures technologiques, etc.).
de l’emploi (niveau de compétences numériques, maîtrise des outils d’IA, disponibilité d’une main-d’œuvre spécialisée dans les technologies vertes, taux de croissance de l’emploi, disponibilité des talents…) et la transformation économique (niveau de transformation numérique, préparation à la transition écologique, disponibilité des infrastructures technologiques, etc.).
Les différents indicateurs sont mesurés sur une échelle de notation allant de 0 à 100 points pour dégager un score global, qui reflète la préparation de chaque pays étudié à prospérer dans un marché du travail mondial en pleine mutation.
L’Egypte occupe le 46e rang mondial avec un score global de 60,6 points, grâce notamment à ses bonnes performances dans le pilier « préparation académique » (76,9 points sur une échelle de 100) et « avenir de l’emploi » (75,6 points).
L’Afrique du Sud occupe la deuxième marche du podium à l’échelle africaine avec un score de 52,4 points, à la faveur de ses bons scores dans les deux mêmes piliers que l’Egypte.
Les trois autres pays africains étudiés se situent en bas du tableau. Il s’agit du Maroc (78e rang mondial sur un total de 81 pays couverts par l’indice, de la Tunisie (79e rang) et de l’Algérie (80e rang). Ces trois pays du Maghreb ont obtenu des scores inférieurs à 31 points.
A l’échelle mondiale, les Etats-Unis arrivent en tête. La première puissance mondiale affiche un score remarquable de 97,6 points devant le Royaume-Uni (97,1 points), l’Allemagne (94,6 points), l’Australie (93,3 points) et le Canada (91 points).
Le rapport souligne par ailleurs que les employeurs ont aujourd’hui besoin de compétences qui n’existaient pas il y a vingt ans, comme la maîtrise de l’IA, les compétences numériques et les compétences vertes (l’efficacité énergétique, l’économie circulaire, la gestion des ressources, la réduction des déchets, etc.), tout en notant que jusqu’à 375 millions de personnes, soit 14% de la main-d’œuvre mondiale, devraient changer de catégories professionnelles en raison de l’automatisation et de la numérisation accrue des tâches et des diverses mutations industrielles. Il recommande dans ce cadre aux travailleurs actuels de se perfectionner ou se recycler pour ne pas risquer de perdre leurs emplois, et aux gouvernements de revoir les programmes de formation dans les établissements pour assurer une requalification ciblée de la main-d’œuvre et répondre aux nouveaux besoins du marché mondial de l’emploi