Le chef de l’État a affirmé, jeudi, que la justice doit être la garante, en dernier ressort, de la stabilité sociale. « Chaque juge, dans l’intimité de sa conscience, doit toujours interroger son propre rapport à l’éthique et à la vérité et dire le droit sans céder à l’injustice », a-t-il déclaré dans son allocution, rappelant que la justice doit participer à cet effort d’introspection pour fortifier notre cohésion nationale, afin que plus jamais la période 2021-2024, qui a marqué notre histoire récente, ne se reproduise.
Concernant le droit de grève, il a informé que les services techniques compétents travaillent à l’élaboration de réformes juridiques visant à clarifier davantage les conditions d’exercice de ce droit dans les secteurs stratégiques.
« Des mécanismes alternatifs de règlement des conflits collectifs de travail, tels que l’arbitrage et la médiation, seront consacrés par ces réformes. Je saisis donc cette occasion pour appeler à un exercice responsable du droit de grève », a souligné le président de la République. Selon lui, « la défense des intérêts professionnels ne doit jamais se faire au détriment de la paix sociale et de la stabilité de notre nation. J’invite la justice, gardienne de nos droits et libertés, à nous accompagner dans cette démarche avec impartialité et rigueur, en veillant toujours à promouvoir la paix sociale dans notre pays. Les employeurs et l’État doivent, quant à eux, accorder une attention bienveillante aux revendications légitimes des travailleurs. »
Il a conclu en appelant les acteurs de la justice à construire, ensemble, « un Sénégal où les droits de chacun s’expriment, dans le respect de l’intérêt général, un Sénégal de liberté, un Sénégal de justice, un Sénégal de prospérité ».