Au Ghana, le maïs est la principale céréale cultivée et consommée par la population. Alors que la filière est l’une des plus touchées par la sécheresse survenue en 2024, le pays doit augmenter ses importations pour combler le déficit de production.
Au Ghana, les importations de maïs sont attendues à 300 000 tonnes en 2024/2025, soit un stock presque 11 fois plus élevé que les achats de 28 000 tonnes réalisés au cours de la campagne précédente. C’est qu’indique le Département américain de l’agriculture (Usda) dans son dernier rapport sur le marché ghanéen des céréales, publié le mercredi 12 décembre dernier.
Pour expliquer cette prévision, l’organisme américain met en avant le déficit anticipé de l’offre domestique de maïs en raison des impacts de la sécheresse qui a sévi dans le pays entre juillet et août derniers. Ce phénomène climatique a entraîné une réduction de 19 % des superficies récoltées qui se sont établies à 1,05 million d’hectares et laisse entrevoir une chute de 28 % de la production de la céréale à 2,6 millions de tonnes en 2024/2025, d’après l’Usda.
Communiquant sur le sujet le 26 août dernier, le ministère ghanéen de l’Alimentation et de l’Agriculture avait d’ailleurs révélé que la sécheresse a principalement touché 8 régions du nord du pays qui fournissent 62 % de l’approvisionnement national en céréales.
Dans ce contexte, « le gouvernement ghanéen a opté pour des incitations, telles que des exemptions fiscales, afin d’encourager le secteur privé à importer du maïs et ainsi éviter le déficit d’approvisionnement qui se profile », souligne l’Usda dans son rapport. Il faut noter que le Ghana s’approvisionne essentiellement depuis l’Argentine, l’Afrique du Sud, le Brésil, les États-Unis, la Thaïlande, l’Inde et la Côte d’Ivoire pour ses achats de maïs sur le marché international.
Rappelons que dans l’ex-Gold Coast, 85 % de l’offre de la céréale est destinée à la consommation humaine, tandis que le reste est dédié à l’alimentation du bétail, selon les données officielles.