Alors que les populations du Borno ont participé aux élections locales pour la première fois depuis l’arrivée de Boko Haram en 2009, plus de 40 agriculteurs ont été retrouvés égorgés par le groupe djihadiste samedi. Le président Muhammadu Buhari a condamné cette attaque, qui est loin d’être la première contre les agriculteurs dans la zone.
L’attaque a eu lieu après que certains agriculteurs ont appréhendé un militant du groupe de Boko Haram qui les avait approchés pour leur demander de la nourriture, selon les propos recueillis auprès des témoins par les médias locaux. Au total, 43 corps sans vie, 6 blessés et 8 disparus ont été déclarés par un responsable du groupe d’auto-défense pro-gouvernemental, Babakura Kolo.
Zabarmari: @ProfZulum leads horrified kinsmen to bury 43 farmers killed by Boko Haram
… Death toll still uncertain https://t.co/9n2OxuFNbH pic.twitter.com/VRRuDQCl1H— Governor Borno (@GovBorno) November 29, 2020
Dans un communiqué délivré samedi soir, le président Nigérian Muhammadu Buhari s’est indigné face à cette attaque. « Je condamne le meurtre de nos agriculteurs qui travaillent dur, perpétré par des terroristes dans l’état de Borno. Le pays tout entier est blessé par ces meurtres insensés », a confirmé officiellement Muhammadu Buhari.
Ce samedi, les habitants de Borno, un état du nord-ouest du Nigéria, ont participé aux élections pour élire les représentants des 27 conseils de gouvernements locaux. L’attaque s’est produite dans une rizière à Zabarmari, une ville de la zone de Jere, dans le Borno. C’est la première fois depuis l’arrivée de Boko Haram depuis 2009, que des élections locales sont organisées.
Cette attaque, qui est loin d’être la première contre les agriculteurs dans la zone. En octobre dernier, 22 autres agriculteurs avaient déjà été tués dans des conditions similaires, alors qu’ils étaient en train de travailleur dans leurs champs.
Aïsha Moyouzame