« SOURCE : LE QUOTIDIEN »
L’Agence pour le développement et l’encadrement des petites et moyennes entreprises (Adepme) et l’Agence de développement local (Adl) ont décidé de mutualiser leurs forces. Pour cela, les deux structures ont signé, jeudi, une convention de partenariat stratégique.
«Cette collaboration vise à renforcer la résilience des communautés et à promouvoir le développement économique territorial. Elle s’inscrit dans le cadre des orientations de l’Acte 3 de la décentralisation, avec pour ambition de réduire les inégalités sociales et de dynamiser les territoires à travers des actions structurantes.»
Pour le Directeur général de l’Agence de développement local (Adl), Diamé Signaté, «cette convention marque une étape importante dans la mise en œuvre d’une vision partagée, celle d’un développement économique durable, endogène et fondé sur la bonne gouvernance». Ce partenariat, indique-t-il, «s’inscrit pleinement dans la logique de programme de l’Agenda national de transformation du Sénégal 2050 par lequel le chef de l’Etat a décliné sa vision d’impulser une économie compétitive. Et c’est dans ce sens que ces deux structures ont décidé de se retrouver dans une même dynamique, celle de contribuer activement à l’amélioration du bien-être de leurs concitoyens à travers des projets, programmes structurants et des actions ciblées qui répondent aux défis du développement». Ce partenariat les amène à travailler sur des projets concrets comme la mise en place d’initiatives visant à renforcer les capacités des acteurs locaux, le soutien des Pme, Pmi et porteurs de projets dans des secteurs porteurs de croissance et à promouvoir une gouvernance locale participative et inclusive.
Rose Marie Faye, Directrice générale de l’Adpeme, précise que les deux entités ont une ambition commune de développer l’entrepreneuriat au niveau local en vue d’asseoir une économie compétitive, comme décliné par le chef de l’Etat dans sa stratégie de politiques publiques. Et pour ce faire, il faut promouvoir le développement local afin d’avoir une économie compétitive pour pouvoir porter le développement national. «C’est dans ce sens que nous avons engagé une tournée nationale pour aller plus près des populations. Avec l’Adl, nous pensons que ce sera un pas en avant pour porter le développement au niveau des différentes localités et pour plus d’inclusivité.
En partenariat avec l’Adl, nous accompagnons le développement au niveau local. Nous appuyons un projet qui compte accompagner les daaras du Sénégal à être autonomes, en ayant une boulangerie sur place. On peut aider, à travers ce projet, les daaras à être autonomes, à se prendre en charge et permettre aux jeunes talibés de ne plus être dans les rues», a détaillé Mme Faye. D’après elle, il n’y a pas que ce projet. «Nous comptons également travailler sur un plan d’actions avec plusieurs activités que nous allons dérouler avec l’Adl pour apporter de la valeur ajoutée aux populations locales. Et surtout qu’on puisse comprendre que les activités doivent être inclusives. Il ne s’agira pas de porter simplement les activités au niveau de Dakar et dans les grandes régions. Toutes les populations, peu importe où elles se trouvent, doivent se sentir impliquées et se retrouver dans les politiques publiques», a-t-elle dit.
Selon toujours Marie Rose Faye, la jeunesse ne sera pas laissée en rade dans cette convention. «La jeunesse constitue également une priorité étant donné que 75% de la population ont moins de 35 ans. Ils doivent faire partie des politiques publiques. Ces projets sont en train d’être réfléchis dans le cadre d’un plan d’actions sur lequel nous allons travailler avec l’Adl. Les jeunes occuperont une place centrale. On compte aussi accompagner les jeunes entrepreneurs, puisque dans le cadre de ce projet «boubou daara», il est prévu de former et de «capaciter» les jeunes talibés de plus de 15 ans pour leur donner la possibilité d’entreprendre, d’être autonomes», assure-t-elle.
Ces structures comptent faire ce travail de concert avec les collectivités territoriales.