Alors que le conflit au Proche-Orient n’a jusqu’ici pas affecté l’approvisionnement en pétrole de l’Iran ou d’autres producteurs du Golfe Persique, la baisse des cours moyens de brut attendue en 2025 devrait découler essentiellement d’une offre excédentaire.
Le prix moyen du baril de Brent, qui sert de prix de référence pour une grande partie de la production pétrolière mondiale, devrait tourner autour de 76 dollars en 2025, dans un contexte d’excédent attendu de l’offre, a estimé la banque américaine Goldman Sachs dans une note adressée à ses clients le vendredi 22 novembre.
Cette prévision représente une baisse de 4 dollars par baril par rapport au prix moyen de l’année en cours (80 dollars), a-t-on précisé de même source.
« Notre scénario de base est que le Brent reste dans une fourchette de 70 à 85 dollars, avec une forte capacité de réserves limitant la hausse des prix, et l’élasticité des prix de l’OPEP et de l’offre de schiste limitant la baisse des prix », ont souligné les analystes de la banque d’investissement.
Goldman Sachs a estimé que l’excédent de l’offre mondiale de brut devrait atteindre 400 000 barils par jour (bpj) l’année prochaine, avant de culminer à 900 000 bpj l’année suivante. Au regard de la hausse attendue de cet excédent, la banque de Wall Street prévoit une baisse des prix du Brent en 2026, à 71 dollars le baril.
Elle note cependant qu’il existe un risque de hausse des prix à court terme, si les Etats-Unis appliquent des sanctions plus fortes à l’industrie pétrolière et aux exportations iraniennes. Dans cette hypothèse, le prix du Brent pourrait atteindre 85 dollars le baril au premier semestre de l’année prochaine, si l’offre de pétrole iranien diminuait d’environ 1 million de bpj en cas d’application plus stricte des sanctions après l’entrée en fonction du nouveau président américain Donald Trump.
Goldman s’attend par ailleurs à ce que la demande de pétrole continue d’augmenter au cours des dix prochaines années, en raison de la hausse de la demande totale des produits énergétiques, de la croissance économique mondiale, et des défis actuels liés à la décarbonisation des transports aériens et des produits pétrochimiques.
Les prix du pétrole ont enregistré une légère hausse ce mardi 26 novembre, sur fond de doutes sur un éventuel cessez-le-feu attendu entre Israël et le mouvement chiite libanais Hezbollah et de l’escalade des tensions entre la Russie et l’Ukraine. A 10H30 GMT, le prix du baril de Brent, pour livraison en janvier, a augmenté de 1,05% à 73,78 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison au même mois, a pris 1,03%, à 69,65 dollars.
A noter par ailleurs qu’une réunion des membres de l’Alliance des pays producteurs de pétrole OPEP+ est prévue le dimanche 1er décembre pour décider d’un maintien ou d’une baisse de la production de brut.