Le réseau des jeunes producteurs de la Vallée du fleuve Sénégal a fait une sortie au vitriol pour condamner les propos du ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural, Moussa Baldé, qui selon eux, n’a pas communiqué sur les vrais chiffres du désastre subi et des énormes pertes qui risquent de plomber leur secteur pour de bon.
» Suite à sa sortie par rapport à la situation des dégâts causés par les rats, les insectes suceurs durant la présente campagne, nous voulons faire des éclaircissements et rétablir la vérité car ce qu’a avancé le ministre Moussa Baldé est une erreur très grave, qui atteste encore une fois le manque de considération des autorités vis-à-vis des agriculteurs notamment les riziculteurs du Delta » ont- ils expliqué dans la note parvenue à Senenews.
Pour eux, l’ampleur des dégâts a causé environ 5200 hectares de sinistre, donc les minimiser est un vrai affront. » Le ministre de l’Agriculture a avançé des chiffres insignifiants pour masquer l’échec de la campagne hivernale. Nous pouvons dire qu’il n’y a presque pas de réussite, aucun agriculteur ne s’en est sorti. Au-delà même des échecs des campagnes contre saison chaude avec leur lot de sinistre, nous disons ici et maintenant que le monde agricole, les paysans ne sont pas en mesure de rembourser leur dette et n’arrivent même pas à assurer leur propre alimentation pour les mois à venir » ajoute encore le président du Réseau des jeunes producteurs de la Vallée.
Aya Fall pour ne pas le nommer, martèle qu’ils ne pourront pas honorer leurs créances et demande à l’État de leur venir en aide. » Nous demandons au Président de la république de déclarer les pertes (causés par les rats et insectes suceurs) comme catastrophe naturelle et de trouver une solution par rapport à notre endettement qui avoisine les 8 milliards de francs Cfa en l’épongeant et en dédommageant ceux qui sont allés sur fonds propres avec les 20 milliards de francs Cfa du fonds Force Covid alloué à l’agriculture. Sinon une augmentation du chômage des jeunes qui s’activent dans les filières maraîchères et rizicoles et même la famine, sont à craindre. «