A Thiès, au moment où les besoins en soins d’hémodialyse ne cessent de croître, l’Hôpital régional manifeste des signes inquiétants d’abandon, avec la détérioration de ses services et l’obsolescence des équipements médicaux. Les 64 patients devant subir des séances d’hémodialyse au Centre hospitalier régional Ahmadou Sakhir Ndiéguène de Thiès ont tenu un point de presse pour décrier une «situation alarmante» qui aggrave leur souffrance.
Ces malades souffrant d’insuffisance rénale, confrontés à «la vétusté inquiétante des équipements de dialyse, dans un bâtiment en décrépitude», se disent dans «une impasse critique, menaçant notre survie et la qualité des soins».
Selon le porte-parole du jour, Khabane Ndiaye, «les machines de dialyse sont en mauvais état et ne répondent plus aux normes requises». Une «dégradation qui rend les séances de plus en plus difficiles et met en péril la santé des patients», dit-il. A cela s’ajoutent «les fissures visibles sur les murs du bâtiment, ce qui témoigne de l’état de dangerosité de la structure». Ces malades craignent «un effondrement imminent, amplifié par le manque de climatisation, un facteur essentiel dans un environnement médical, surtout en période de forte chaleur».
Ces patients interpellent directement le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et son Premier ministre, Ousmane Sonko, ainsi que le ministre de la Santé, pour une «intervention urgente». Ils demandent des mesures rapides pour «rénover les équipements, sécuriser les locaux et garantir aux malades des conditions de traitement dignes et sûres», car, insistent-ils, «nous ne pouvons plus attendre parce que nos vies sont en jeu».