Le directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Qu Dongyu, a plaidé, lundi, pour la concrétisation du “droit aux aliments” dont le but est d’assurer “une alimentation saine, nutritive et abordable”, informent nos confrères de l’APS.
“Il est grand temps de concrétiser le droit aux aliments, qui vise à assurer une alimentation saine, nutritive et abordable”, a-t-il déclaré dans une déclaration rendue publique en perspective de la Journée internationale de l’alimentation.
“Le droit aux aliments au service d’une vie et d’un avenir meilleur” est le thème de cette commémoration prévue le 16 octobre.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’efforce “de faire de ce droit une réalité, malgré toute une série de défis”, a-t-il assuré dans sa déclaration.
Si le droit aux aliments “n’apporte pas, à lui seul, la solution directe aux problèmes de faim et de diversité alimentaire”, en revanche, “il nous aide à définir nos aspirations collectives pour le modèle de monde juste et équitable dans lequel nous voulons vivre”, a soutenu M. Dongyu.
Le droit aux aliments crée également “des obligations concrètes que les gouvernements et les principaux partenaires doivent remplir pour nous inciter à jouer notre rôle”, a-t-il dit.
“Dans les zones de conflit, l’accès aux aliments est entravé, ce qui provoque de la malnutrition et de la faim”, a-t-il fait savoir. Il ajoute que “dans ces zones et dans d’autres points névralgiques de la faim, la FAO s’attache à reconstruire les infrastructures agricoles afin d’assurer la disponibilité et l’accessibilité des aliments pour assurer la sécurité alimentaire à long terme, en utilisant tous les outils et canaux possibles”.
“Il faut mettre l’accent sur cette diversité, ainsi que sur la disponibilité, l’accessibilité et l’abordabilité des produits alimentaires pour tous”, suggère Qu Dongyu.
Selon lui, “près d’un tiers de la population mondiale ne consomme pas les nutriments et les micronutriments dont elle a besoin pour se développer et, dans certains cas, pour survivre”.
Aussi insiste-t-il sur “l’amélioration, de toute urgence”, de la qualité de vie pour “près de la moitié des habitants de la Planète”.
“Pour le bien commun, une plus grande diversité d’aliments nutritifs et abordables devrait être présente dans nos champs, dans nos filets de pêche, sur nos marchés et sur nos tables”, a-t-il relevé.
Il estime que “l’enjeu n’est pas seulement de répondre aux besoins nutritionnels de la population, mais aussi de veiller” à l’efficacité, à l’inclusivité, à la résilience et à la durabilité de nos systèmes agroalimentaires.
À son avis, l’objectif est de “respecter les cultures alimentaires traditionnelles et une alimentation saine en s’appuyant sur la science, sans déroger aux préférences personnelles”.
Le directeur général de la FAO appelle à une action collective pour changer la donne. “Avec la collaboration de tous les secteurs et de tous les partenaires au niveau mondial, qu’il s’agisse des gouvernements, du secteur privé, du milieu universitaire, de la société civile ou des individus, l’action collective peut être le moteur de changements profonds”, dit-il.