L’AIE indique que relancer la demande mondiale pétrolière, sera difficile malgré les progrès de la société pharmaceutique Pfizer sur la découverte prochaine d’un vaccin contre la pandémie. Selon l’institution, sauf mesures radicales de l’OPEP+, le rééquilibrage du marché pétrolier restera ardu.
Avec les nouvelles mesures de confinement mises en place dans différents Etats, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a réduit ses prévisions concernant la relance de la demande mondiale de pétrole et a averti que la découverte d’un vaccin contre la Covid-19 ne stimulera pas rapidement le marché.
Le prix du brut a atteint cette semaine un sommet à plus de 45 dollars sur dix semaines à la suite des progrès sur la recherche d’un vaccin contre la pandémie, de la part du géant pharmaceutique américain Pfizer. Néanmoins, d’après l’agence, la consommation de carburant ne connaîtra pas de hausse significative avant le second semestre de l’année prochaine.
Ainsi, les projections de la demande de pétrole seront réduites d’environ 1,2 million de barils par jour pour ce trimestre. De plus, des facteurs défavorables tels que l’instabilité de la consommation combinée à une hausse de l’offre dans les pays comme la Libye mettent la pression sur l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés. Ceux-ci ont entre autres indiqué qu’ils se préparent à organiser une réunion dans un peu moins de trois semaines pour trouver une solution de sortie de crise.
Par ailleurs, l’alliance OPEP+ dirigée par l’Arabie saoudite et la Russie avait initialement pour objectif de rétablir une partie de l’approvisionnement pour le début de l’année prochaine, mais cela s’annonce aussi assez complexe.
Pour l’AIE, la consommation mondiale de pétrole pourrait baisser de 8,8 millions de barils par jour cette année, pour atteindre une moyenne de 91,3 millions par jour. Elle a également anticipé que la consommation mondiale baissera de 700 000 barils par jour au premier trimestre de 2021.
Lorianne Biaou