L’agence de santé publique de l’Union africaine (UA) a revu à la hausse son estimation de l’enveloppe nécessaire à la lutte contre la maladie infectieuse. Les fonds devraient être récoltés auprès des pays membres de l’UA, des partenaires au développement, des organisations philanthropiques et du secteur privé.
Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) ont annoncé, le jeudi 12 septembre 2024, être en mesure de mobiliser une enveloppe de 600 millions de $ pour lutter contre l’épidémie de mpox sur le continent.
« Si vous voulez savoir si je suis sûr que nous pouvons réunir les 600 millions de dollars, je vous répondrai que oui », a déclaré Jean Kaseya (photo), le directeur général de cette agence de santé publique rattachée à l’Union africaine (UA), à la presse dans la capitale sénégalaise, Dakar.
En août dernier, Africa CDC avait estimé que 245 millions de dollars étaient nécessaires pour freiner la propagation de la maladie virale, qui se transmet de l’animal à l’homme ainsi qu’entre humains par contact physique, tout en précisant que ce montant exclut le coût des vaccins.
M. Kaseya, qui n’a pas expliqué les raisons de la révision à la hausse des fonds, a indiqué que le financement pourrait provenir des pays membres de l’UA, des partenaires au développement, des organisations philanthropiques et du secteur privé.
Il a par ailleurs fait remarquer qu’un transfert de technologie vers le continent permettrait de réduire le prix des vaccins anti-mpox de 80 à 90 %.
Africa CDC avait déjà annoncé, en août dernier, que des discussions avaient été entamées avec le laboratoire danois Bavarian Nordic sur la production de son vaccin contre la variole simienne en Afrique pour le rendre plus abordable pour les pays du continent.
La maladie infectieuse a été déclarée « urgence de santé publique » de portée internationale par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en raison de la variante 1b du virus, actuellement plus répandue et plus dangereuse. L’Afrique, qui reste la région la plus touchée, a enregistré plus de 26 000 cas, dont 724 décès, depuis le début de l’année, selon les données d’Africa CDC.