es organisations de défense des droits de l’homme exigent la lumière sur l’explosion en pleine mer le 23 octobre dernier d’une embarcation destinée à l’émigration clandestine. Des dizaines de jeunes sénégalais y avaient perdu la vie. Ce lundi, l’ONG Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) a saisi le Procureur de République pour l’ouverture d’une information judiciaire, informe Senegal7 et reprit par DirectActu. Voici l’intégralité de leur lettre.
« Monsieur le Procureur de la République,
Suite aux informations diffusées par l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) qu’il y aurait au moins cent quarante (140) migrants disparus lors du naufrage d’une pirogue qui transportait deux cents (200) migrants le 24 octobre 2020
L’Etat du Sénégal, à travers un communiqué du Ministère de l’Intérieur du 30 octobre 2020, de façon officielle démenti l’information et a révélé qu’une pirogue avait connu une avarie grave lorsqu’un incendie s’est déclaré à bord le 23 octobre au lare de Mbour, à plus de 80 km au sud-est de Dakar. Cet incendie aurait été provoqué par une explosion du moteur et des füts de carburant à bord. Ainsi, les services compétents de l’État auraient récupéré six (6) corps sans vic, repêchés par un navire privé de pêche et ont tous été déposes a la morgue de l’hôpital Aristide le DANTEC à Dakar pour autopsie. Mais aucun décès lié à cet accident n’a été établi, avait assuré le ministère de l’Intérieur qui rappelle que cinquante et une (51) personnes ont été secourues par la marine sénégalaise.
Cependant, des membres des communautés locales ont indiqué que la pirogue avait quitté Mbour le 24 octobre, et non le 23, et que c’est au large de Saint-Louis dernière ville sénégalaise avant la Mauritanie, que l’incendie s’est produit quelques heures plus tard et que le bateau a chaviré. (Source AFP)
De ce qui précède, Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) s’inquiète et s’interroge sur la réalité des faits et de l’origine exacte du chavirement de la pirogue.
A cet effet, ADHA sollicite, Monsieur le Procureur de la République, qu’il vous plaise bien vouloir ordonner une enquête complète sur les faits sus évoqués afin d’éclairer la lanterne des concitoyens. »
Le Président de l’ADHA