Le Sénégal est en train de vivre une situation politique difficile dans laquelle le Gouvernement et l’Assemblée nationale sont en sursis. Le Parlement pourrait être dissous par le Président Faye à partir du 12 septembre prochain et une motion de censure a été déposée contre le Gouvernement par les députés de Benno Bokk Yakaar. Tout ceci découle d’une rupture du dialogue entre le pouvoir et sa principale opposition.
Un dialogue qui avait pourtant permis d’apaiser les tensions, de faire voter une loi d’amnistie, de faire sortir de prison des centaines de détenus y compris ceux qui détiennent le pouvoir aujourd’hui. Malheureusement, après une pause de quelques mois, le Sénégal retrouve les démons de la politique politicienne de la part de tous les camps avec des calculs électoralistes et de survie politique.
Malheureusement, la dissolution de l’Assemblée nationale aura pour conséquences lourdes, la recherche et la réaffectation de dépenses de l’ordre de plusieurs milliards, la concentration sur la campagne et non sur les priorités de l’heure et une vive tension sociale qui découlera de celle politique. Quant à la dissolution du Gouvernement, elle aura pour conséquence fâcheuse de faire reculer le pays.
Si d’autres ministres arrivent, ils devront recommencer le travail, s’imprégner des dossiers, revoir les orientations, etc. En somme, une grosse perte de temps dont on pouvait se passer. En clair, c’est le retour à la politique politicienne pour nous qui rêvions de rupture, de consensus national et de sérénité indispensable à la mise en place et au déroulement de politiques efficientes.