Plus de 65 000 réfugiés, fuyant les conflits armés au Mali, au Burkina Faso, et dans d’autres pays du Sahel ont été accueillis dans le nord de la Côte d’Ivoire.
Le dernier rapport du Bureau local de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), daté du 26 août 2024 et dont L’Intelligent d’Abidjan a reçu copie, révèle que la Côte d’Ivoire a accueilli un total de 65 099 demandeurs d’asile, en provenance de pays du Sahel frappés par des conflits armés. La quasi-totalité de ces réfugiés, soit 56 686 personnes, provient du Burkina Faso, avec 51% d’entre eux arrivant de la région frontalière des Cascades. Le Mali, quant à lui, est représenté par un nombre plus modeste avec 1 377 personnes.
Le Niger et la Mauritanie… comptent chacun 8 ressortissants. « Les nouveaux arrivants du Burkina Faso et du Mali sont actuellement enregistrés comme demandeurs d’asile. Les principales raisons de départ des demandeurs d’asile de leurs villages au Burkina Faso sont des conflits armés / Insécurité généralisée, des menaces, intimidations et attaques par des groupes armés non étatiques dans les villages », indique le UNHCR dans son rapport.
Sur l’ensemble de la bande frontalière nord, 16 chefs-lieux de sous-préfecture ont été identifiés comme sites d’accueil. La localité de Tougbo, à la frontière avec le Burkina Faso, a reçu le plus grand nombre de réfugiés, avec 14 327 personnes. Elle est suivie de Téhini avec 8 074 réfugiés et Ouangolodougou avec 6 378 demandeurs d’asile.
L’UNHCR a recensé 33 913 réfugiés dans la région du Bounkani, 22 120 dans la région du Tchologo, 3 406 dans le Hambol, 2 517 dans le Poro, et 1 798 dans le Folon.
J-H Koffo