Le président vénézuélien Nicolas Maduro a remporté dimanche 28 juillet l’élection présidentielle, avec 51,20 % des voix, a annoncé la commission électorale lundi 29 juillet, alors même que plusieurs sondages de sortie des urnes montraient une victoire de l’opposition. Il remporte ainsi un troisième mandat de six ans à la tête du pays, après une campagne tendue et marquée par des accusations par l’opposition d’intimidation et peurs d’une fraude massive.
Peu après minuit heure locale (4h TU), Elvis Amoroso, président de l’organe électoral du Conseil national électoral (CNE), fidèle au gouvernement, a déclaré aux journalistes que 44,2 % des voix étaient allées au candidat de l’opposition Edmundo Gonzalez Urrutia. Cela après le dépouillement de 80 % des bulletins.
Des chefs de file de l’opposition, qui était pourtant en tête dans les sondages, avaient déclaré dimanche soir avoir des « raisons de célébrer », tout en demandant à leurs partisans de surveiller les bureaux de vote pour s’assurer du bon déroulement du dépouillement.
L’opposition représentée par le discret diplomate Edmundo Gonzalez Urrutia, 74 ans, méconnu du grand public, voulait clore un quart de siècle de pouvoir chaviste. Celle-ci est la doctrine d’inspiration socialiste de l’ancien président Hugo Chavez (1999-2013), dont Nicolas Maduro, 61 ans, est l’héritier.
Président sortant, M. Maduro briguait un troisième mandat de six ans à la tête de ce pays pétrolier plongé dans une crise économique sans précédent qui a poussé 7 des 30 millions de Vénézuéliens à émigrer.
Huit autres candidats – sans importance – étaient en lice lors de cette élection à un tour.