Le président de la Transition, le Col Assimi Goïta sera-t-il en lice lors de la prochaine élection présidentielle ? Des indices le laissent croire et cela pousse à relancer la vie politique.
Comment peaufiner une stratégie de candidature sans réactiver la scène politique ? C’est, selon plusieurs analystes, la raison de la levée de la mesure de suspension des activités politiques.
Car, la candidature du président de la Transition, le Col Assimi Goïta est aujourd’hui plus que probable. Ce sera pour garder les clés du palais présidentiel de Koulouba et poursuivre les actions fortes de rupture et de construction du nouveau Mali. Et des indiscrétions affirment qu’un chronogramme électoral est en téléchargement et devrait fixer l’élection présidentielle au premier trimestre ou semestre de 2025.
Et le chef de l’Etat, président en exercice de la confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ne voudrait, pour rien, écourter le rayonnement de son leadership dans la zone. Ce qui devrait lui imposer une candidature à la prochaine élection présidentielle, pour s’auréoler du statut de « président de la République, démocratiquement élu ». Ce qui justifie les grandes manœuvres en préparation au sein de premiers soutiens politiques de la Transition et de son chef, le Col Assimi Goïta.
C’est ainsi que l’on parle du projet imminent de création d’une vaste coalition de soutien et de mobilisation en faveur de la candidature du Col Assimi Goïta, pour la conservation des clés du palais de Koulouba. Et des partis et mouvements politiques comme le Collectif pour la refondation du Mali (COREMA) seraient dans la dynamique forte de « rassembler le plus grand nombre de Maliens » pour « gagner haut les mains la prochaine élection présidentielle avec le Col Assimi Goïta ». C’est dans ce sens que toutes les sorties futures du chef de l’Etat seront, confie-t-on, comme des opérations entrant dans le cadre de la précampagne, des élections générales. N’a-t-on pas vu le chef de l’Etat, lors de sa visite de terrain à Sikasso en véritable chef d’orchestre en vue de convaincre les Maliens sur sa réelle volonté de changer le destin du pays et du peuple ? Il ne reste qu’à l’équipe au pouvoir de sonner le rassemblement général autour de l’homme fort du pays, en vue d’atteindre ses objectifs électoraux.
Dans la même veine, de nombreuses associations et même des syndicats pourraient s’investir dans la « mobilisation populaire », pour susciter un engouement de grande envergure autour des ambitions présidentielles du Col Assimi Goïta. N’est-ce pas dans cette optique que le secrétaire général adjoint de l’UNTM, non moins secrétaire général dy SYNABEF, Hamadoun Bah, a récemment appelé ouvertement à la candidature du Col Goïta ? Ballon d’essai ou coup de semonce, ne dit-on pas que d’autres responsables syndicaux sont dans cette même logique et devraient le faire savoir publiquement, dans les prochaines semaines ? Le chef de l’Etat serait-il en train de prendre alors une longueur d’avance sur ses éventuels concurrents dans la course pour Koulouba ? Certainement !
Mais, il faut dire que la tâche ne sera pas aisée pour le président de la Transition, qui devra manager dur pour surmonter quelques adversités, tant au sein de la classe politique que de la société civile. Car, certains activistes ne cessent de tirer à boulets rouges sur le pouvoir en étalant sur les réseaux sociaux certains ‘dossiers » comme celui de la CMDT. Si ces allégations sont avérées, alors, la gouvernance vertueuse promise, est loin d’être réalisée. Sans compter que le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, qui ne semble plus souffler dans la même trompette que le pouvoir militaire, pourrait devenir une arête dans la gorge pour des élections. Le chef du gouvernement et son mouvement d’affidés, le M5-RFP, ne cessent de se montrer critiques, ces dernières semaines, vis-à-vis de la gouvernance. Il appartient donc au chef de l’Etat de mettre de l’ordre dans les choses, en ménageant ainsi sa monture, s’il veut aller loin