Les réalités socioculturelles et religieuses qui subsistent au Sénégal font que le mariage constitue la principale forme d’union. Un peu plus de la moitié (54, 8%) des femmes résidentes âgées de 12 ans et plus sont mariées, contre 44, 6% pour les hommes. En outre, la proportion de célibataires est plus importante chez les hommes (54, 1%) que chez les femmes (37, 1%).
Le modèle de nuptialité sénégalais est caractérisé par une entrée en union plus précoce chez les femmes que chez les hommes. L’âge moyen au premier mariage est plus élevé chez ces derniers (30 ans) que chez les femmes (23 ans). Par ailleurs, la proportion de mariés augmente avec l’âge et atteint son maximum vers 40 ans, âge auquel environ 80, 0% de la population sontt mariés. Par contre, la tendance s’inverse lorsqu’il s’agit des célibataires chez qui les proportions les plus élevées sont observées dans les tranches d’âge les plus jeunes (moins de 20 ans).
Le célibat définitif est légèrement en hausse. En effet, la proportion de célibataires définitifs, parmi les individus âgés de 50 ans et plus, s’établit à 4,3% en 2023 contre 3, 3% au recensement de 2013. Ce phénomène semble être plus récurrent en milieu urbain (5%) qu’en milieu rural (3, 3%). Il touche plus les régions les plus urbanisées Dakar, Ziguinchor, Thiès, Kaolack et Saint-Louis.
Les polygames représentent 35, 2% de la population mariée. La proportion des femmes mariées en union polygamique (47, 4%) est le double de celle des hommes ayant le même statut matrimonial (20, 2%). La pratique de la polygamie est plus prononcée en milieu rural (39, 4%) qu’en milieu urbain (32,2%), soit sept (7) points d’écart. Elle est plus fréquente chez les personnes ayant un âge avancé (à partir de 50 ans). En outre, la plupart des hommes polygames ont en moyenne deux (2) épouses. De plus, les femmes en union polygamique qui occupent le premier rang de mariage représentent 31, 2% contre 13, 7% pour celles de rang 2.
Au moment du recensement, 8, 4% de la population résidente âgée de 12 ans et plus sont touchés par les ruptures d’union. Le veuvage constitue la forme de rupture d’union la plus répandue (6%). La proportion de femmes en rupture d’union (12, 4%) dépasse largement celle des hommes (2, 7%), quelle que soit sa forme.
La déclaration des mariages à l’état civil demeure faible au Sénégal. En effet, un peu plus de la moitié des mariages (52, 1%) ne sont toujours pas déclarés. Cette non-déclaration touche plus les régions de Kolda (72, 1%), Sédhiou (69, 0%) et Kaffrine (66, 8%). Cependant, elle diminue au fur et à mesure que le niveau d’instruction de la femme mariée augmente (57, 5% chez les femmes sans niveau d’instruction contre 15% chez celles de niveau supérieur).