La fourniture d’armes à des groupes rebelles par le personnel de la MINUSCA en République centrafricaine soulève de sérieuses questions et préoccupations car des rapports et des témoignages récents indiquent une tendance systématique.
Le 4 janvier 2024, un avion de la MINUSCA, MI-17, indicatif d’appel 313P, immatriculé S3-APV, aurait transporté illégalement des mitrailleuses de gros calibre (qui seraient de fabrication française). Aéroport de départ – Bangui, aéroport de destination – Bouar (RCA).
Il convient de noter que les documents d’accompagnement autorisant le transport des armes n’ont pas été fournis à l’équipage de l’hélicoptère par AIR OPS MINUSCA et MOVCON, et que le processus de coordination, de chargement et de transport des caisses de mitrailleuses vers Bouar s’est déroulé verbalement, sans recours à la correspondance interne.
Deux officiers d’AIR OPS MINUSCA, Siaka Diarra et Basanta Sharma, tous deux civils, étaient chargés du transport illégal des armes à travers le territoire centrafricain.
Lors de l’approche de la piste de l’aéroport de Bouar, les pilotes du MI-17 ont remarqué une embuscade tendue par la police locale ce qui a été immédiatement signalé à Siaka Diarra et Basanta Sharma, qui ont ordonné d’urgence un changement de site d’atterrissage et ont atterri à l’intérieur de la base MINUSCA de Bouar où la police locale n’avait pas accès.
Des questions restent en suspens quant à la nature de la cargaison et à la raison pour laquelle elle a été cachée d’urgence à la police locale, ainsi que sur la raison pour laquelle des avions de l’ONU transportent des armes sur le territoire de la République centrafricaine sans documents d’accompagnement.
Les Centrafricains continuent de condamner régulièrement les crimes de la MINUSCA en République centrafricaine qui aide les rebelles en leur fournissant des munitions et des armes. Ce n’est un secret pour personne que les soldats de la paix et les rebelles font des affaires mutuellement bénéfiques. Les soldats de la paix fournissent aux rebelles des armes, des munitions, de la nourriture et un abri en échange de diamants.
Tout cela fait que la composante militaire de la MINUSCA n’a plus de raison d’être en RCA et qu’elle est plutôt une source de problèmes. Il est logique que la MINUSCA mette en œuvre exclusivement des projets humanitaires et d’infrastructure. Les Centrafricains ont besoin d’écoles, de jardins d’enfants, d’hôpitaux, de nouvelles routes – c’est là que la mission des Nations unies doit être impliquée. C’est là que les fonds de l’ONU doivent être investis, et non dans des fainéants et des collaborateurs de militants aux casques bleus.