L’Algérie est le principal importateur africain de produits laitiers. Si face à ce marché de forte consommation, plusieurs fournisseurs mondiaux se sont déjà positionnés, la Russie envisage aussi de s’y faire une place après sa réussite dans le blé.
La Russie prévoit d’augmenter ses expéditions annuelles de produits laitiers de 15 à 20 % pour conquérir de nouveaux marchés dans les pays arabes en particulier en Algérie. C’est ce qu’a révélé Artem Belov, chef de l’Union nationale des producteurs laitiers (Soyuzmoloko) qui se confiait à Reuters le 16 mai.
« Il y avait eu une percée en Algérie, avec une première livraison de 500 tonnes de lait écrémé en poudre (LEP) en provenance de la région de la Volga en décembre dernier. Si nous parvenons à renforcer nos positions sur place, nous pourrons créer des installations de production distinctes et construire des fermes destinées à produire des biens exclusivement pour le marché algérien », a déclaré M. Belov.
Il faut souligner que l’Algérie est une destination de choix pour la Russie dans la mesure où le pays est le premier importateur africain de produits laitiers, déboursant environ 800 millions $ par an sur le marché international pour ses seuls achats de lait en poudre d’après l’USDA.
Ce potentiel important du marché a déjà attiré plusieurs entreprises, dont Baladna qui a signé en avril dernier un accord de 3,5 milliards $ avec le gouvernement algérien pour le développement d’un projet laitier sur 117 000 hectares. L’initiative intègre la construction d’une usine de production de 200 000 tonnes de lait en poudre par an.
En dehors de la compagnie qatarie, les acteurs russes devront également faire face à la concurrence d’autres fournisseurs du pays d’Afrique du Nord comme la Nouvelle-Zélande, l’Argentine, l’Uruguay, la Pologne, la Belgique ou encore la France.