Joe Biden compte investir 2 trillions de dollars d’ici 2035, dans la production d’énergie propre pour assainir le secteur électrique des USA. Cela pourrait porter atteinte à l’industrie du gaz, mais devrait contribuer à positionner le pays comme leader mondial des énergies propres.
Le candidat à l’élection présidentielle américaine, Joe Biden (photo), a annoncé lors de sa campagne qu’il envisage d’investir 2 000 milliards de dollars dans le développement et l’expansion des énergies vertes dans le secteur électrique local, d’ici 15 ans. Cela pourrait mettre en péril la pérennité de la consommation de gaz naturel aux Etats-Unis, mais aussi avoir un impact sur le reste du marché mondial.
Biden prévoit ainsi de produire de l’hydrogène vert à un coût inférieur comparativement à celui de l’hydrogène qui est produit à partir du gaz de schiste, grâce notamment à des électrolyseurs de nouvelle génération.
Il prévoit également de décarboniser la production de chaleur industrielle grâce aux énergies renouvelables et à la technologie de capture et de stockage du carbone (CSC), et procèdera à la fermeture des puits de pétrole et de gaz abandonnés. De plus, les mines de charbon et d’uranium seront reconverties à des fins d’agriculture et de conservation.
« Si nous faisons preuve d’ambition pour produire de l’électricité propre de fabrication américaine, tout en construisant l’infrastructure nécessaire pour électrifier les principaux secteurs de notre économie, nous pourrons faire face à la menace existentielle du changement climatique. Nous pourrons aussi créer des millions d’emplois de qualité et rendre la croissance économique plus accessible dans chaque Etat. Nous pourrons pour finir, être les premiers au monde à inventer, fabriquer et exporter des technologies énergétiques propres », a récemment déclaré l’ancien vice-président.
Tout comme le charbon il y a dix ans, le gaz est confronté à des vents contraires tant politiques qu’économiques. Une étude récente de Bloomberg montre que les énergies éolienne et solaire sont déjà moins chères dans la plupart des Etats américains, par rapport aux autres combustibles utilisés pour la production d’électricité.
Lorianne Biaou