Encore félicitations au PR Diomaye Faye qui reconfirme, lors de chaque visite dans les familles religieuses et confrériques, son engagement à soutenir les valeurs spirituelles et culturelles qui fondent l’identité collective du Sénégal. Un peuple, un but, une foi ancrés dans le respect du sacré des uns et des autres dans un pays qui travaille à faire du religieux un acteur déterminant du vivre ensemble et de la paix sociale.
A Touba, à Tivaouane, à Medina Gounass, en visite chez le clergé catholique, vous déconstruisez, de jour en jour , l’image que l’on posait sur vous et sur le PM Sonko de leaders qui allaient déstabiliser les foyers religieux. Vos premiers pas indiquent le contraire. Il n’est pas demandé dans un État laïc de dompter les religions. Il n’est pas demandé d’imposer une religion mais de respecter la liberté de croyances. Ce que l’Etat laïc doit éviter est de mettre en avant des préférences religieuses ou des préférences confrériques. C’est cela la neutralité de l’Etat qui ne veut pas dire l’insensibilité aux faits religieux.
Je vous souhaite, monsieur le Président de la république, une participation réussie au Sommet de l’OCI. Votre prédécesseur, le PR Macky Sall, a toujours fait entendre la voix d’une umma de la solidarité économique, sociale et religieuse. Aussi la voix d’un monde musulman ouvert au dialogue, à la tolérance et qui s’oppose, à la stigmatisation, au terrorisme, à la radicalisation et à l’insécurité. La position de notre pays dans son soutien à la Palestine est claire et engagée. Il faut la réaffirmer.
Dans tous les domaines de la vie de la nation, je vous conseille d’être le PR raisonnable, de pondération et de hauteur. Vous êtes déjà apprécié et donc vous n’avez pas besoin du show et de l’exhibitionnisme démesurés. Vous avez jusqu’ici dégagé la pondération. Il en est de même du PM Sonko qui déroule avec un rythme maîtrisé.
La pondération sur tout et l’analyse détaillée de l’impact de toutes vos décisions sont les voies d’une gouvernance réussie.
C’est pourquoi, dans une récente contribution dans la presse nationale sur vos récentes décisions sur la gestion du foncier, je vous adressais mes félicitations pour votre engagement à lutter contre les abus. Mais aussi, je vous disais qu’après avoir ouvert la boîte de Pandore, il vous faudra vous arrêter sur tous les impairs commis et la chaîne d’acteurs qui en permettent la prolifération à tous les niveaux, y compris les fonctionnaires de l’Etat.
La population ne réclame pas une justice des vainqueurs, une justice de revanche, une justice du système, mais plutôt une justice à l’endroit de tous, sans exclusive. Les méfaits dans le foncier ne datent pas d’aujourd’hui. C’est une longue histoire de laxisme dont ont même bénéficié certains qui aujourd’hui crient fort et pensent être des saints. J’alertais le PR Faye afin qu’il ne tombe pas dans le piège de quelques activistes, maires, députés, politiciens, entrepreneurs , ou même d’agents des domaines qui sont dans l’excès et dans l’intimidation et qui cherchent ainsi un capital de visibilité professionnelle, politique et sociale.
Monsieur le Président de la république, sur ce dossier du foncier, il ne s’agit pas de s’engouffrer dans des réunions et des créations de comités à n’en plus finir. Il faut faire vite et clair. Cela est possible. Il faut sanctionner ceux qui ont abusé( et on les connaît) et permettre vite à ceux qui sont dans leurs droits de bénéficier rapidement de leurs droits.
Sinon, on participe à léser ces derniers dont certains ont déjà assez souffert. Les brebis galeuses ne doivent pas pénaliser les bénéficiaires légitimes et aussi empêcher le corps des notaires de leur apporter le soutien auquel ils ont droit.
Nous prions pour le succès du Sénégal et pour l’application juste du jub jubal jubanti.