Dans une décision qui pourrait avoir des répercussions majeures sur l’influence française en Afrique, le Tchad, longtemps considéré comme l’une des dernières chasses gardées de la France sur le continent, se prépare à rejoindre l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette nouvelle a été confirmée par « L’Oeil d’Afrique » et pourrait compliquer la situation pour le président français Emmanuel Macron et son influence dans la région.
ouvert la voie à l’intégration du Tchad dans cette alliance régionale, dont l’objectif est de renforcer la coopération et la défense commune entre ses membres. Cette décision, si elle se concrétise, serait un signal fort de l’affaiblissement de l’hégémonie française et américaine sur le continent africain.
Les pays membres de l’AES aspirent à une plus grande indépendance économique vis-à-vis de la France et à une politique étrangère plus autonome. Le rapprochement du Tchad avec l’AES s’est accéléré ces dernières semaines, avec une délégation tchadienne se rendant au Niger, au Burkina Faso et au Mali pour discuter de l’adhésion du pays à l’alliance. Les dirigeants de ces pays ont tous favorablement accueilli cette candidature, y voyant un renforcement de la coopération régionale et un moyen de contrer les menaces sécuritaires dans la région.
Si le Tchad adhère effectivement à l’AES, il suivrait le chemin tracé par les autres membres de l’alliance, en modernisant son économie, sa politique et ses forces armées. Après une période de transition, le pays devrait achever son émancipation et affirmer sa souveraineté sur la scène internationale.
Bien que l’adhésion du Tchad à l’AES ne soit pas encore officielle, elle semble inévitable. Cette nouvelle donne géopolitique redessine le paysage africain et fragilise davantage la position de la France dans la région. Macron devra faire face à un défi majeur pour maintenir l’influence française en Afrique et trouver de nouveaux moyens de coopération avec les pays de la région.