L’accès à la connectivité Internet à haut débit est devenu indispensable en Afrique dans un contexte de transformation numérique accélérée. Toutefois, environ deux tiers de la population n’a pas encore accès à ces services selon la Banque mondiale.
Le secteur privé devrait fournir 80 % des 86 milliards $ dont l’Afrique a besoin pour sa couverture totale à Internet selon la Banque mondiale. C’est ce qu’a révélé Isabel Neto (photo), responsable des pratiques de développement numérique pour l’Afrique orientale et australe à la Banque mondiale, le mercredi 24 avril. Elle s’exprimait lors d’une séance plénière durant le Connected Africa Summit 2024 qui s’est tenu du 21 au 25 avril à Nairobi au Kenya.
Le reste des fonds sera mobilisé par les Etats. Selon Mme Neto, « cette approche collaborative garantira la mobilisation des ressources et de l’expertise de divers secteurs, accélérant ainsi le rythme de la connectivité numérique sur le continent ».
Préoccupée par l’accès de tous en Afrique, la Banque mondiale collabore avec l’Union africaine dans le cadre de l’initiative « Digital Economy For Africa » (DE4A). Ladite initiative vise notamment à doter tous les individus, entreprises et gouvernements d’Afrique des moyens nécessaires pour agir numériquement d’ici 2030. La Banque mondiale a identifié 22 indicateurs et six programmes prioritaires pour suivre les progrès de cette initiative.
La Banque mondiale cible 2030 pour l’accès universel au haut débit en Afrique. En mars 2023, l’institution indiquait qu’environ deux tiers du continent, soit 900 millions de personnes, n’étaient toujours pas connectés à Internet.
« En Afrique occidentale et centrale, en 2022, seulement 34 % de la population avait accès à la connectivité à haut débit. Ce chiffre est encore plus bas en Afrique de l’Est et en Afrique australe, tandis qu’en Afrique du Nord, un peu moins de la moitié de la population est connectée », a-t-elle ajouté.