Alors que la demande d’hydrocarbures augmentera de 56 % en Afrique d’ici 2040, la filiale du groupe de négoce de matières premières Trafigura estime que des ruptures d’approvisionnement pourraient se produire en cas de manque d’investissements dans les infrastructures de transport de carburant.
L’Afrique doit investir 9,3 milliards de dollars dans le développement de ses infrastructures de transport de carburant pour éviter les ruptures d’approvisionnement liées à la croissance de la demande future, a estimé Puma Energy, l’une des compagnies leaders dans les segments aval et midstream pétroliers (stockage et transport) sur le continent, le lundi 22 avril 2024.
« Vous pouvez avoir le bon prix, la bonne réglementation, mais si vos ports sont congestionnés, si les routes sont encombrées, si l’oléoduc fuit, s’il n’y a pas de stockage, vous n’aurez pas de sécurité énergétique », a déclaré le directeur Afrique de Puma Energy, Fadi Mitri, lors d’une conférence tenue au Cap (Afrique du Sud).
« La demande d’hydrocarbures augmentera de 56 % en Afrique d’ici 2040, alors que le manque d’installations de stockage et d’accès aux ports créera des goulets d’étranglement et ralentira le rythme de l’approvisionnement », a-t-il ajouté, citant les conclusions d’une récente étude menée par Puma Energy et le cabinet de conseil Citac.
M. Mitri a cependant souligné que tous les nouveaux projets devraient se compléter plutôt que de se concurrencer.
« Ces projets devront faire l’objet d’une planification d’ensemble. Ils devront être coordonnés », a-t-il dit.