Depuis 2022, l’Union européenne (UE) applique de nouvelles réglementations phytosanitaires visant spécifiquement les agrumes sud-africains ce qui suscite des remous dans la filière sud-africaine.
L’Union européenne (UE) envisage d’étendre l’obligation de traitement par le froid à tous les agrumes importés qui présentent un risque phytosanitaire. C’est ce qu’a révélé Carlos Mazón président de la Généralité valencienne d’Espagne le 16 avril, citant Janusz Wojciechowski, Commissaire européen à l’Agriculture et au Développement rural.
Selon le responsable, la question sera abordée au cours de la séance plénière de la Commission européenne qui se tiendra du 22 au 25 avril prochains et la décision finale dépendra de la nouvelle Commission européenne qui sera mise en place, après les élections européennes du 9 juin.
Si une telle proposition est validée par l’UE, le traitement par le froid qui jusque-là est exclusivement appliqué aux importations d’agrumes en provenance d’Afrique du Sud depuis 2022, concernera désormais tous les autres fournisseurs du bloc économique parmi lesquels figurent aussi l’Égypte, le Maroc et le Zimbabwe en Afrique.
Cette mesure phytosanitaire requiert que les agrumes soient soumis à une température comprise entre 0 ° et -1 °C pendant une période de 16 à 25 jours avant importation. D’après les autorités de l’UE, la disposition devrait permettre d’éviter l’entrée de parasites tels que le faux carpocapse (un lépidoptère qui attaque les agrumes) sur le territoire du bloc économique.
L’année dernière, l’Association sud-africaine des producteurs d’agrumes (CGA) avait estimé que la conformité à cette réglementation de l’UE pouvait engendrer un manque à gagner allant jusqu’à 27 millions $ pour la filière sud-africaine pour la seule catégorie des oranges. D’après la CGA, il faudrait également un investissement de 75 millions $ dans les capacités et technologies de stockage pour s’adapter à ladite mesure.