La juridiction constitutionnelle est sous le feu des projecteurs depuis une dizaine jours. En matière d’élections nationales nous savons que la seule juridiction habillée à dire le droit est le Conseil constitutionnel.
Mais il n’a pas dit le droit.
Il faut que la juridiction constitutionnelle arrête de nous rendre des décisions qui manquent d’audaces et de précisions.
Le Conseil constitutionnel a disqualifié la candidature d’Ousmane Sonko sur la base de l’article L-125. du code électoral en invoquant un arrêt de la Cour suprême qui l’a condamné pour diffamations. On se rappelle que le candidat Amadou Ba, introduisant une réclamation sur Bassirou Diomaye Faye relative à la production de fausses pièces par ce dernier, le Conseil constitutionnel dans sa décision rendue le 20 janvier a omis volontairement dans ses considérants de répondre au candidat de BBY.
Le candidat Amadou Ba a souligné une violation manifeste du décret portant sur l’exécution des peines et l’aménagement de l’administration pénitentiaire car pour lui, Bassirou Diomaye Faye étant en prison, n’a pas signé personnellement ses 2 attestations sur l’honneur.
Au vu de l’article L-125. du code électoral, le Conseil constitutionnel pouvait bel et bien demandé au juge d’instruction qui a placé sous mandat de dépôt Bassirou Diomaye Faye ou le régisseur de prison est-ce qu’ils ont été saisis par le détenu candidat d’une autorisation administrative pour attestations sur l’honneur faisant parti des 9 pièces de dossier de candidatures à l’élection présidentielle ?
Mais non !
Par contre, le Conseil est allé viser le code civil français qui est à 6.000 km d’ici pour écarter la candidature de Karim WADE alors qu’un procédé plus facile et plus simple était sous leurs yeux 👀 et ce pouvoir d’investigation illimité leur est consacré par l’article L125 du code électoral Sénégalais.
Du vrai un poids 2 mesures !
Ne refusons pas d’admettre la part de responsabilité du Conseil constitutionnel car c’est lui qui détient le monopole de la sincérité du scrutin.
Je suis de ceux qui pensent que cette juridiction constitutionnelle a perdu toute sa crédibilité pour avoir conduit ce processus avec tellement de légèretés à la fois volontaire.
Le pays va perdre sa stabilité à cause de la frousse de ce Conseil constitutionnel.
Matar GUEYE, militant de l’Alliance Pour la République Yaakaar