Des responsables d’un centre de formation en ligne ont été lynchés par les populations à la suite d’une fausse rumeur sur un réseau de trafic d’enfants au quartier Liberté 1 de Mbour.
Une fausse affaire de rapt et de vente d’enfants a failli virer au drame à Mbour. N’eut été l’intervention de la police, on serait à l’heure actuelle en train de compter les morts. Mais grâce à la réactivité des Forces de l’ordre, la situation sera vite maîtrisée, les personnes arrêtées dans le cadre de cette affaire ont été aussi libérées. Plus de peur que mal !
Les faits se sont déroulés hier vers 14h 30 au quartier Liberté 1, près du rond-point Ndadjé. Dans cet endroit, il y a un centre de formation pour la vente en ligne qui accueille des stagiaires venant de tous les coins du Sénégal. Le coût de la formation varie selon le métier choisi. C’est dans ce centre que tout est parti. Une femme voulant arrêter la formation de sa fille mineure est venue la récupérer. Elle voulait ramener sa fille et également avait demandé à ce qu’on lui rembourse l’argent de l’inscription. Il s’en est suivi une altercation et rapidement les responsables de ce centre de formation ont été taxés de «trafiquants et de vendeurs d’enfants».
C’est lors de cette dispute que la rumeur s’est répandue dans tout le quartier comme une trainée de poudre, disant que des enfants ont été capturés pour être sacrifiés. Une des responsables, qui était en prise avec la dame venue reprendre sa fille, a été poursuivie par la foule en furie. Au lieu de se réfugier dans le centre, elle a pris la clé des champs pour aller se cacher dans une station d’essence. Dans sa fuite, elle a été même blessée par les jets de pierres à la tête.
Informée de la gravité de la situation, la police n’a pas tardé à arriver sur les lieux avec 6 fourgonnettes remplies d’agents. D’abord, la femme qui s’est réfugiée dans la station d’essence a été cueillie. C’est elle qui a informé les policiers que le centre de formation est assiégé par les riverains alors qu’il y avait plusieurs personnes qui s’y trouvent.
Finalement tous les occupants du centre seront embarqués à bord des voitures de la police. Après enquête, ils seront relâchés. Le centre situé dans le quartier n’a aucun enfant mais des adultes, c’est la clameur qui a véhiculé de fausses informations.