« Auteur Ibrahima NGOM/Damel »
Les étudiants sénégalais en France se disent très préoccupés par la fermeture des universités sénégalaise et, notamment, de l’UCAD. Au nombre de dix(10) amicales établis au pays de Macron, ils invitent l’Etat du Sénégal et, surtout,les autorités académiques à oeuvrer pour pacifier l’espace universitaire: » Nous tenons à exprimer notre solidarité et notre profonde préoccupation face à la situation actuelle de L’université Cheikh Anta Diop (UCAD) au Sénégal.
Depuis les émeutes des 1er et 2 Juin 2023 qui ont entraîné des dégâts considérables, l’université est fermée, par ce qu’elle a été attaquée et brûlée, pour des raisons de sécurité. Nous étudiants sénégalais en France, au même titre que nos camarades au Sénégal, estimons que l’accès à l’éducation et àl’enseignementsupérieur ne doit en aucun cas être relégué au second plan et sommes conscients de l’enjeu qu’il représente pour l’émergence de notre société », ont-ils fait savoir dans un communiqué avant de poursuivre:
» C’est pourquoi nous sommes unis dans notre volonté de voir l’UCAD rouvrir ses portes dans les plus brefs délais et dans des conditions totalement inclusives des personnes en situation de handicap et de garantira poursuite de l’année universitaire 2022-2023. Nous demandons aux autorités compétentes de prendre rapidement toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des étudiants et du personnel universitaire, toute en veillant à ce que l’accès à l’éducation supérieure ne soit pas compromis.
Cependant, nous condamnons la violence et la destruction des biens matériels, patrimoines et archives de l’université pour des raisons politiques et appelons à une sensibilisation active des étudiants,qui doivent distinguer leur lieu d’exercice idéologique et leur lieu d’apprentissage,sur leur rôle en tant qu’apprenants et futurs acteurs du développement du Sénégal. »
Et les étudiants sénégalais en France de revenir sur certains faits qui poussent les jeunes à fuir le bercail: »Cette situation difficile incite certains jeunes à envisager l’émigraton irrégulière comme une alternative pour trouver de meilleures opportunités ailleurs. Nous attirons également l’attention de la communauté internationale sur la situation de l’éducation supérieure en Afrique.
L’objectif de Développement Durable relatif à l’éducation doit être soutenu par des investissements
plus importants pour renforcer les opportunités d’éducation, de formation et d’emploi au Sénégal,afin de donner aux jeunes des perspectives d’avenir et de réduire les incitations à l’émigration irrégulière.
Nous sommes fiers d’être des étudiants sénégalais en France sans appartenance politique. Par
ailleurs, nous sommes soucieux des questions relatives à l’éducation dans notre pays.
En attendant de rentrer, nous restons engagés et déterminés à faire entendre notre voix lorsqu’il s’agit de l’intérêt général du Sénégal. »