Le Bénin est en train de perdre inexorablement une partie de ses plages, rongées par l’érosion marine. Chaque année, le pays voit disparaître l’équivalent de 30 mètres de côtes selon des chiffres officiels. À ce rythme, certaines zones inhabitées pourraient totalement disparaître dans les années à venir.
C’est notamment le cas de la route inter-États Cotonou-Porto Novo longeant le littoral. Plusieurs études commandées par le gouvernement béninois alertent depuis 15 ans sur ce phénomène, appelant à des mesures d’urgence pour protéger les plages encore existantes.
Outre les habitations en bord de mer, ce sont aussi les secteurs cruciaux de la pêche et du tourisme, reposant beaucoup sur l’attrait balnéaire, qui sont menacés à terme si rien n’est fait.
Le Bénin n’est pas seul : ses voisins Ghana, Togo et Nigéria subissent le même sort du fait de l’érosion et de la montée des eaux.
Face à l’inéluctable dérèglement climatique, le Bénin tente de s’adapter tant bien que mal. En 2021, la Banque mondiale lui a alloué 36 millions de dollars conjointement avec le Togo pour financer des travaux de protection du littoral. Le pays possède aussi depuis 2018 une loi sur le changement climatique.
Reste à savoir si ces actions suffiront à sauver les dernières plages encore debout du Bénin. Le temps presse, comme pour de nombreux pays africains menacés par la mer.