L’institution financière internationale estime que l’impact négatif du dérèglement du climat pourrait être partiellement amorti par un taux de croissance annuel plus élevé et une transformation structurelle de l’économie.
Le Kenya pourrait perdre jusqu’à 7,25% de son produit intérieur brut d’ici 2050 s’il ne prend pas des mesures énergiques pour s’adapter au changement climatique et atténuer ses effets néfastes sur l’économie, estime la Banque mondiale dans un rapport publié vendredi 17 novembre.
« D’ici 2050, l’inaction face au changement climatique pourrait entraîner une baisse du PIB réel allant 3,61% à 7,25% » a souligné l’institution, indiquant cependant que l’impact du dérèglement du climat sur la première économie d’Afrique de l’Est pourrait être partiellement amorti par un taux de croissance annuel plus élevé et une transformation structurelle de l’économie.
Intitulé « Kenya Country Climate and Development Report », le document précise dans ce cadre que la réduction du PIB résultant du changement climatique pourrait être limitée à entre 2,78% et 5,3% si le pays parvient à réaliser une croissance économique moyenne de 7,5% par an jusqu’en 2050, conformément aux objectifs du gouvernement.
Notant que le Kenya produit 90% de ses besoins en électricité à partir de sources renouvelables comme les puits géothermiques et les centrales hydroélectriques. La Banque mondiale recommande aux autorités d’augmenter leurs investissements dans la gestion des ressources en eau, l’agriculture, les transports et la numérisation de l’économie, afin de réduire l’impact du changement climatique sur l’activité économique.
À l’instar d’autres États de la Corne de l’Afrique, le Kenya souffre depuis quelques années des effets du réchauffement climatique. Ce pays au climat équatorial est frappé par une vague de sécheresse prolongée, alors que 5 saisons des pluies consécutives ont vu des précipitations plus faibles que la normale.