14 Août 1997-14 Août 2023.Voilà 26 ans que disparaissait Cheikh El Hadji Ahmed Sakhir Ndiéguène. Fils et premier Khalife du fondateur de l’ardent foyer religieux « Keur El Hadji » à Thiès, il fut un grand homme de Dieu qui a eu à servir son Seigneur, le Meilleur de ses Envoyés, Muhammad (S.A.W), son illustre père Cheikh El Hadji Ahmadou Baro Ndiéguène et les hommes. Celui que son départ vers l’au-delà provoqua un choc tellurique un jour de jeudi 14 Août 1997, fut aussi considéré en son temps comme le doyen des chefs religieux du Sénégal (Khalife de 1936 à 1997). Les trompettes de sa gloire continuent de résonner au Sénégal et, au-delà de nos frontières.
Naissance et éducation
Cheikh El Hadji Ahmed Sakhir Ndiéguène a vu le jour en 1890 à « Keur Mame El Hadji », à Thiès. Fils de Cheikh El Hadji Ahmadou Baro Ndiéguène et de Sokhna Aminata Faye, il fut un cheval gagnant de l’Islam. Très tôt, il a été élevé auprès de son père. Après avoir abreuvé de son vaste savoir, il fit, ensuite, confié au célèbre maître coranique El Hadji Birane Niang de Thiakh e, vers Ndoulo (Diourbel). Il passa quelques années et s’est illustré par une intelligence sans commune mesure. Il signa alors son retour au foyer paternel et assura les charges de l’Imam pendant 2 ans en présence de son père. Il était également le responsable du « Daara » de « Keur Mame El Hadji » avant de le confier à Gorgui Sow Lô.
Comment il a enrichi le legs de son père
Le Saint homme a toujours porté haut le flambeau des Ndiéguène. En 1936, Cheikh El Hadji Ahmadou Baro Ndiéguène fut rappelé à Dieu. Cheikh Cheikh Ahmed Sakhir Ndiéguène qui assura les charges de Khalife, s’attela à enrichir son héritage et répandre ses enseignements: » Il était un homme de foi et de son temps. Toute sa vie durant, il œuvrait pour le rayonnement de l’Islam et les enseignements de son illustre père. Il a veillé scrupuleusement sur sa famille et les talibés. Il fonda des villages où résidaient ses « Mukkadams » comme Keur Sara Badiane, Keur Demba Ngoye Diakhaté vers Mbour. Il a rendu leur rayonnement à certains préexistants comme Khinine, Mboul Kaél , Khalife, Kirène, Keur Modou Ndiaye, Khabane, Lomène, Sao,Somone, Ngaparou, Gott, Campement Nguékokh, Tasette, Keur Mor Fall, etc. », nous explique son petit-fils Cheikh Ahmed Sall Ndiéguène.
Ses relations avec ses contemporains
Selon toujours Cheikh Ahmed Sall Ndiéguène, le chargé de Communication de la famille, Cheikh El Hadji Ahmed Sakhir Ndiéguène avait de solides relations, d’abord, avec sa famille( filles et fils de son illustre père). Ensuite, avec ses co-religionnaires comme Tivaouane ( El Hadji Malick Sy, Serigne Babacar Sy, Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh), Touba (Serigne Saliou Mbacké, notamment), avec Thiénaba, Kaolack, Ndiassane, Yoff, etc. Ce doyen des chefs religieux de son époque avait des atomes crochus avec certaines autorités étatiques comme le très puissant Jean Collin, Les Présidents Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf, etc. Il a reçu presque toutes les décorations (Ordre Nationale du Lion, Croix de Légion d’honneur, etc.).
Sa disparition le jeudi 14 Août 1997
Quelque temps avant sa disparition, une sécheresse pendable frappa tout le pays. Celui qui prédisait à ses proches (des membres de la famille, talibés) la date de son voyage vers l’au-delà, le jour, le lieu et l’heure, a rendu l’âme le 14 Août 1997 à « Keur Mame El Hadji « , à Thiès. « Le jour de son décès, il pleuvait des cordes partout dans le pays. Cela en disait long sur la dimension de celui qui venait de quitter », lance son petit-fils Cheikh Ahmed Sall Ndiéguène, membre de la famille et très proche de l’actuel Khalife Ndiéguène. Il laissa orpheline tout une communauté. Ce lundi 14 Août 2023, l’on se souvient de ce pur ascète, grande figure de l’Islam. Le thème retenu pour cette cérémonie qui aura pour cadre « Keur Mame El Hadji », à Thiès s’inscrit sous le sceau de la paix et la sauvegarde de la stabilité. A rappeler que cette journée de souvenir dédié au Saint Homme se tient ,ce lundi, sous l’égide du Khalife de la famille Ndiéguène, El Hadji Serigne Mounirou Ndiéguène ( Yalla Nafi Yag lool té wër. Aminé. )
IBRAHIMA NGOM