Hier, vendredi 05 mai, a été célébrée la journée de l’hygiène des mains. Seulement, dans nos sociétés, la majorité de la population n’a pas cette culture de l’hygiène des mains. Une situation qui cause la recrudescence de certaines maladies surtout diarrhéiques ou épidémiques.
Les mains sont souvent la porte d’entrée des bactéries et de certains virus chez l’homme. Elles sont en contact permanentes avec la bouche ou encore certaines muqueuses comme les yeux, le nez entre autres. Comme le disent les professionnels de la santé, le lavage des mains à l’eau courante et au savon élimine plus de 90% de ces germes qui causent plusieurs pathologies.
De plus, la recherche a également révélé que de bonnes pratiques d’hygiène des mains sont la stratégie la plus efficace pour prévenir la propagation des germes dans les établissements de santé et dans la communauté au sens large. Pourtant, l’Oms avance que seulement 35 % des personnes en Afrique de l’Ouest ont accès à des installations de base pour se laver les mains à la maison. Seulement, il est rare dans une maison de voir les membres de la famille s’adonner à cette pratique plusieurs fois dans le jour. Car, il est indiqué selon les professionnels de la santé, de se laver les mains à chaque fois qu’on revient de la maison, de le faire quand on touche certains objets. Cette pratique répétée, peu de gens le font. Ils ne se lavent les mains qu’aux heures des repas ou encore pendant leur douche. Et pis encore, ils le font mal.
Dans plusieurs localités du pays, des pathologies y sont endémiques à cause d’un manque d’hygiène des populations. La diarrhée continue de prendre des vies, le choléra refait surface et même si elles sont contrôlées et surveillées par le ministère de la Santé et de l’action sociale, certaines maladies tropicales négligées comme les vers résistent au programme de lutte des décideurs tandis que les maladies sont devenues endémiques.
Les enfants les plus explosés
Si pendant l’arrivée de la Covid-19, les populations avaient adopté ou s’étaient approprié le lavage des mains, depuis la baisse drastique des cas, cette pratique n’est plus inscrite à l’ordre du jour. Dans les services sanitaires, le matériel de lavage a complètement disparu et dans d’autres, ils manquent même de désinfectants.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), « la pandémie de Covid-19 nous a permis de tirer de nombreux enseignements importants et, bien que de nombreux pays fassent preuve d’un engagement fort et progressent dans les pratiques en matière de prévention et de lutte anti-infectieuse, y compris en ce qui concerne l’hygiène des mains, les progrès sont lents dans l’ensemble et des investissements accrus sont nécessaires pour combler les lacunes ». Et de poursuivre : « l’hygiène des mains est un investissement judicieux qui permet d’obtenir un rendement exceptionnel pour chaque dollar investi. Cette année, l’OMS appelle toutes les organisations de la société civile et les autres organisations partenaires à se mobiliser dans le cadre de la campagne et à accélérer les progrès en matière d’hygiène des mains sur les lieux de soins».
Dans les écoles, les enfants sont exposés. Les quelques robinets fonctionnels ont du mal à satisfaire cette forte demande. Dans les écoles publiques, les apprenants sont les plus exposés, pas de lavage des mains avant et après les gouters pendant les moments de pause, certains sortent même de la cour pour demander de l’eau à boire chez les riverains. Dans les maisons, la modernisation a encouragé la propagation de certaines pathologies. Si avant les familles, se retrouver autour du bol familial et manger à la main, ce qui permettait de se laver les mains à l’eau et au savon avant et après les repas, avec les cuillères, ces petits ainsi que les parents ne se soucient pas de voir si les mains sont bien propres.