Une rencontre historique et féconde
Il y a des événements qui ne se produisent qu’une seule fois dans la vie, et c’est vraisemblablement le cas de la rencontre historique entre Serigne Saliou Mbacké et Cheikh Béthio Thioune.
C’était le 17 avril 1946 à Tassette, localité située dans le département de Mbour et dont la portée temporelle et spirituelle reste inintelligible. Depuis, jour pour jour, de son vivant jusqu’à son rappel à Dieu, Cheikh Béthio Thioune en a fait un événement sacerdotal, une mission salvatrice.
Très proche du dernier fils de Khadimou Rassoul sur terre, Cheikh Béthio qui est né en 1938 à Madinatou Salam, dans la région de Thiès, a longtemps suscité des interrogations au sein de l’orthodoxie mouride, avec ses « mots » qu’il utilisait pour décrire Serigne Saliou Mbacké, son protecteur.
De ses tournées, ont vu le jour les « Thiantacounes », un terme wolof qui signifie littéralement « ceux et celles qui rendent grâce à Allah ».
Une date qui marque le début de son compagnonnage spirituel avec Borom Khelcom et va bouleverser sa vie
Sa rencontre avec Serigne Saliou Mbacké, le 17 avril 1946, marque le début de son compagnonnage spirituel avec Borom Khelcom et va bouleverser sa vie. Il fait allégeance au saint homme et le vénère. Cheikh Béthio Thioune, c’est l’histoire d’une vie dédiée à Serigne Saliou. « Je ne connais rien, je ne sais rien, tout ce que je sais tout ce que je connais, c’est lui qui me l’a inculqué », disait-il.
Promu au rang de Cheikh, l’administrateur civil de formation a parcouru le pays et le monde pour prêcher la « bonne nouvelle ». Son discours ? « Venez faire allégeance à Serigne Touba » (parlant de son guide Serigne Saliou.)
Cheikh Béthio Thioune revendique des millions de disciples
Il revendique même des millions de disciples et célèbre chaque 17 avril sa rencontre avec Serigne Saliou Mbacké.
En dehors de cette activité phare, ses talibés ont très vite créé de nombreux Daaras dans les écoles universités. Le mouvement pris de l’ampleur, devient puissant et acquiert une autonomie financière.
Il a été l’auteur de gargantuesques « Berndé » à l’occasion du grand Magal de Touba, sous le khalifat de Serigne Saliou et après, avec des milliers de bœufs, poulets, chameaux et toutes sortes de petits ruminants sont immolés pour rendre grâce à Dieu.