Lors de l’Assemblée générale de la Coordination des unions diocésaines des associations féminines catholiques du Sénégal (Cudafcs), tenue ce week-end à Kaolack, Victorine Ndeye a insisté sur la nécessité de préserver la cohésion nationale et de promouvoir la paix sociale.
Par LE QUOTIDIEN- Elle était l’invitée d’honneur de l’Assemblée générale de la Coordination des unions diocésaines des associations féminines catholiques du Sénégal (Cudafcs). La ministre de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire, Victorine Anquediche Ndeye, qui présidait, ce samedi à Kaolack, la Cudafcs, a invité ses «sœurs» à promouvoir la stabilité et la cohésion sociale nationales. «Nous avons une responsabilité sur l’avenir, alors que le mal recueille de plus en plus de fidèles, au moment où l’on oublie que le Sénégal est au-dessus de tous, il est important de faire appel aux mères que nous sommes pour veiller sur le troupeau dérouté et désabusé», avance Victorine Ndeye, qui a fait cette déclaration lors de la cérémonie officielle de lancement des travaux de l’Ag dont le thème est : «Femmes de la Cudafcs, artisanes de la fraternité humaine pour la paix dans nos communautés.» Face aux femmes, qui sont venues des sept diocèses du Sénégal, elle a insisté sur la promotion de l’éducation religieuse en ces temps difficiles. «Nos enfants, face aux nombreux troubles que vit notre société, sont manipulés par des loups, alors que la parole divine est douce et pleine de vérité», regrette la ministre.
Dans son discours, Victorine Ndeye a préféré «privilégier» l’expression du cœur pour partager avec «vous la solitude que je peux souvent ressentir dans le chemin emprunté». Elle dit : «Je suis une femme, chrétienne, maire de commune et ministre de la République. Je fais face à l’adversité dans la défense de mes positions et principes auxquels je crois. J’ai été attaquée par ma communauté, calomniée et insultée… j’ai été victime de mon choix, celui de faire de la politique. Je l’ai assumé et je l’assumerai encore, car j’ai foi en mon engagement et je crois être dans le vrai. Cependant, je resterai chrétienne, celle qui ne dira jamais un mot malencontreux ou discourtois à l’endroit de mon prochain, celle qui œuvrera sans cesse pour améliorer le quotidien de nos concitoyens.» Malgré tout, elle assure qu’elle assumera dans le vrai, mais surtout celle qui sera engagée pour son camp, sa commune et sa Patrie. «Bien entendu, je peux ressentir cette solitude, mais je sais que je ne marcherai jamais seule, car j’ai fait du Seigneur mon berger !»
Il faut savoir que l’activité a eu lieu en présence notamment de l’Evêque de Kaolack, Monseigneur Martin Boucar Tine, du maire de Kaolack, Serigne Mboup. «Nous sommes des mamans, nous voulons la paix dans nos familles, dans nos communautés, dans l’Eglise, dans la société dans laquelle nous vivons, dans notre pays, le Sénégal, soyons nous-mêmes des tisseuses de paix !», a-t-elle ajouté.
Du reste, la promotion des droits humains et la prise en compte des couches vulnérables, la lutte contre les violences basées sur le genre seront les nouveaux défis auxquels s’attaquera le nouveau bureau de l’organisation. Pour redynamiser la structure, l’Evêque de Kaolack a recommandé «d’injecter» du sang neuf. «Il est important de faire tout cela dans l’humilité, la charité et la vérité, sans détour, sans animosité», a-t-il confié. Pour une meilleure prise en charge des besoins des femmes et de la communauté, la présidente sortante de la Cudafcs a dit attendre des «projets de grande envergure» pour l’ensemble des sept diocèses.