Interpellé par plusieurs députés lors de son passage à l’Assemblée nationale pour le vote de son budget pour l’exercice 2023, le ministre de l’Education nationale, Cheikh Oumar Anne a répondu aux doléances que les parlementaires lui ont adressés. Il s’agit de la résorption des abris provisoires, l’achèvement de la construction de plusieurs lycées, les effectifs pléthoriques notés dans des établissements, la construction de salles de classes et daaras modernes.
Sur les abris provisoires, le ministre a souligné que ces « écoles de fortunes continueront à se développer, en raison de l’évolution démographique et se créeront dans toutes les localités où leur implantation est nécessaire, surtout celles les plus reculées ».
Il ajoutera que ce sont parfois les « communautés elles-mêmes qui créent ces abris provisoires, avec l’accompagnement du département en termes d’affectation d’enseignants, de dotation de tables-bancs, de construction de salles de classe, de dotations de manuels ».
Toutefois, Cheikh Oumar Anne a affirmé que leur « résorption se fera au fur et à mesure, à travers le Programme de Remplacement des Abris provisoires (PRORAP). En effet, ce programme concerne 6339 abris sous forme d’allotissement. Le premier lot est déjà réalisé à plus de 98 % », a-t-il fait savoir.
D’après lui, le marché concernant le lot 2 est déjà attribué et le point sera incessamment fait avec l’entrepreneur. Le « lot 3 a démarré en juin 2022 et le taux d’exécution est pour le moment à 15%, et la cadence va être plus soutenue dans les prochains mois. En ce qui concerne le lot 4, l’instruction est déjà donnée pour un projet de 6000 abris », a annoncé Cheikh Oumar Anne, informe « PressAfrik ».
Au titre du recrutement des 5000 enseignants, le ministre a soutenu que cela a permis de combler tout le déficit d’enseignants qui avait été noté mais, dit-il, les « déficits actuels sont le fruit des départs à la retraite, des décès enregistrés et le concours de Recrutement des Elèves-maitres (CREM) sera bientôt lancé pour combler le gap, dans la limite des fonds disponibles ».
Quant au déficit de tables-bancs, Cheikh Oumar Anne a précisé que c’est de l’ordre de « 300 000 unités et qu’avec le Ministère des Finances et du Budget, un projet est en train d’être ficelé pour résorber ce déficit ».
A propos du déficit de matériels didactiques dans certaines écoles comme l’Institut national d’éducation des jeunes aveugles (INEFJA) le ministre a indiqué que le département « évaluera ce déficit et essayera de les combler ».
Evoquant les daaras, le ministre de l’Education nationale a indiqué qu’un « diagnostic sans complaisance doit être fait sur ces structures qui accueillent près de 700 000 enfants et qui ne doivent pas être laissés en rade par le système éducatif ».