Près de 200 pays participent à partir de ce 6 novembre à Charm el-Cheikh, en Egypte à la Conférence des Nations Unies sur le climat COP27.
Vague de chaleur, inondations, sécheresse et tempêtes mortelles, le monde subit les effets du changement climatique. Il y a urgence : les émissions de gaz à effet de serre doivent en effet baisser de 45 % d’ici 2030 pour avoir une chance de limiter le réchauffement à 1,5 °C.
Face à la réalité, le pessimisme gagne les esprits : un catastrophique +2,8 °C se profile disent les experts. L’ONU enfonce le clou : il n’existe aucune piste crédible pour tenir l’objectif de 1,5 °C, souligne-t-elle.
La COP27 « doit poser les fondations pour une action climatique plus rapide et plus courageuse, maintenant et pendant cette décennie qui décidera si le combat pour le climat est gagné ou perdu », A déclaré le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.
En Egypte, les chefs d’Etat qui se réuniront lundi et mardi devront donc booster les négociations sur le climat. Ils sont aussi attendus sur la promesse financière faite aux pays du sud pour réduire leurs émissions et se préparer aux impacts climatiques.
Sans le président chinois Xi Jinping ni l’Américain Joe Biden, qui passera rapidement à la COP le 11 novembre. Alors que la coopération est cruciale entre les deux principaux émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre aux relations tendues, ils pourraient toutefois se rencontrer à Bali la semaine suivante en marge du G20.
Un G20 responsable de 80% des émissions mondiales mais dont les membres les plus riches sont accusés de ne pas assumer leurs responsabilités en matière d’ambition et d’aide aux pays en développement.
Mais les pays développés n’ont accepté l’an dernier que la création d’un « dialogue » sur la question, prévu jusqu’en 2024.
La création attendue d’une réserve de capital distincte pour les « pertes et dommages » risque d’animer les débats.
La COP27 se résumera sans doute à un trio de priorités : les émissions, la responsabilité et l’argent.