Au marché Petersen, les commerçants se plaignent de l’instabilité. L’insécurité et la gestion des lieux les rendent pessimistes. Au marché Petersen, commerçants et conducteurs de véhicules se disputent l’asphalte.
Il est très difficile de se frayer un chemin, surtout pour les commerçants désireux d’écouler leurs produits ou d’appâter la clientèle. La plupart des magasins aux alentours ont été ravagés à cause des travaux du Bus transit rapide (BRT).
D’autres ont purement décidé de quitter les lieux. Nombreux sont ceux qui ont pris la décision de rester pour juste écouler leurs marchandises. Interpellés par nos soins, certains ont réagi. Modou Dieng, vendeur de chaussures : « Nous rencontrons beaucoup de problèmes pour vendre normalement nos produits. L’Etat nous harcèle tous les jours, les policiers sont très souvent présents ici prétextant maintenir l’ordre dans le marché. Tout ce que nous demandons à l’Etat, c’est de bien vouloir nous aider à être dans de bonnes conditions comme dans les autres marchés. » Fama Diop est vendeuse de cosmétiques.
Confrontée à des difficultés pour écouler ses produits, elle tonne : « C’est très dur franchement, le marché est très serré. Les voitures passent juste à côté de nos étals. Le gouvernement devrait pouvoir nous aider à résoudre ce problème. » Sur les lieux, ce tohu-bohu crée un embouteillage monstre. Seydou Touré, actif dans la vente de chaussures, déclare :
« Nous avons beaucoup de difficultés au niveau du marché de Petersen. Les voitures occupent tout l’espace qui nous est réservé. Nous demandons au gouvernement de nous aider à régler ce problème car nous avons des familles à nourrir.»
Binta Thiam, elle, peine à cacher son amertume. Allant et venant sans discontinuer, en guise de protestations, sous un soleil de plomb, elle confie : « Le marché n’est plus ce qu’il était auparavant. Tout est sens dessus-dessous. » Avec l’occupation anarchique de l’espace, les clients se font rares.
Ce que confirme Arame. « Pour venir ici c’est un vrai parcours du combattant. Pour rentrer c’est avec beaucoup de difficultés avec les embouteillages. Le gouvernement doit vraiment trouver une solution face à ce problème. »