Pour l’éducation, le rapport sur les concertations sur la cherté de la vie au Sénégal propose plusieurs mesures pour alléger le fardeau des parents afin qu’ils puissent subvenir aux besoins d’éducation de leurs enfants.
L’état des lieux des établissements publics, publié dans le rapport final des concertations sur la vie chère, montre des cotisations qui servent à alimenter le budget additionnel des établissements de 80% du budget des écoles, contre 20% de crédits alloués par l’Etat, alors qu’il y a une absence de droit d’inscription.
Au Moyen Secondaire, les frais sont compris entre 3 000 et 10 000 francs CFA, pouvant atteindre 30 000 dans les villes du fait des frais d’uniforme et de blouse.
Les taux des droits d’inscription au niveau des établissements publics d’enseignement supérieur s’élèvent à 25 000 francs CFA pour la Licence, contre 50 000 pour le Master et 75 000 pour le Doctorat.
Le rapport souligne également l’existence de classes dites spéciales dans le public au Moyen Secondaire qui fixent des tarifs pouvant avoisiner 87 000 FCFA par élève et filière dans les privées dans les universités publiques mais qui coûtent cher.
Alors que dans le privé, on note une absence de réglementation sur le tarif, du préscolaire au supérieur, ainsi que le caractère disparate des tarifs et des écoles privées laïques, catholiques, franco arabe, spéciales, les établissements professionnels montrent une absence de réglementation sur le tarif des écoles privées de formation professionnelle.
Baisse des tarifs des fournitures scolaires
Par ailleurs, les coûts élevés des fournitures scolaires, l’inexistence de droit de douanes et TVA sur les livres sont dus aux prélèvements CEDEAO, UEMOA et COSEC applicables aux importations de livres. Pour les cahiers, il y a des valeurs de correction minimale sur lesquelles sont appliqués les droits de douane.
Pour les intrants des industries comme le cas de la pâte à papier, il y a 5% de droit de douane à payer. Il y a aussi d’autres frais liés aux droits de port, l’exonération du matériel de laboratoire destinée aux écoles, les dons pour le matériel pédagogique, l’attestation de don suivi de lettre d’acceptation et les marchandises à caractère social qui ne paient rien au cordon douanier.
Toutefois, il est recommandé dans les meilleurs délais de réviser l’arrêté N°43-77 dans le sens d’une réduction du plafond de 10 000 francs CFA et la suppression de tous les frais accessoires (MEN), des Etudes approfondies et exhaustives sur la tarification des écoles privées (MCCPME/MEN/MESRI/MFPAI /PATRONAT).
Concernant les mesures, il y a la Régulation de l’activité des instituts privés (payants) dans les universités publiques et les écoles de formation professionnelle et technique, et s’il y a une base légale, qu’on aille vers une baisse des tarifs (MESRI/MFPAI/MCCPME), la régulation du secteur des fournitures scolaires (MCCPME/Industriels et importateurs et la Facilitation de l’impression des manuels scolaires par IMPRIMEN afin de soulager les parents.
Ainsi que la contractualisation avec les écoles privées à travers la mise à la disposition par l’Etat d’enseignants aux écoles privées et la dotation en manuel scolaire des élèves du privé. Les acteurs demandent également aux décideurs de procéder à une baisse au cas par cas pour ce qui est des frais opportunistes, ateliers, cours de renforcement obligatoires, allocation d’une prime scolaire aux écoles privées, exonération de TVA, sur tous intrants et matériels scolaires, sur le loyer des écoles privées etc.
Entre autres mesures figurent la baisse du loyer des écoles privées, l’augmentation de la subvention des écoles privées, le remboursement de la dette des établissements privés d’enseignement supérieur, la restauration des cantines scolaires y incluant les écoles privées.