Théâtre de deux coups d’État militaires en août 2020 et en mai 2021, le Mali fait face selon le CESA à une recrudescence des attaques terroristes menées par des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique.
Le gouvernement de transition malien a adopté le 5 octobre, un projet de loi prévoyant la militarisation de la police et de la protection civile pour mieux sécuriser les administrations et les populations, et empêcher le retour des groupes terroristes dans les zones reconquises par l’armée.
« Cette militarisation permettra de déployer les deux unités dans les zones reconquises par l’armée afin d’y assurer la sécurité des populations et de leurs biens, et empêcher le retour des groupes terroristes », déclare le gouvernement dans le communiqué publié à l’issue d’un Conseil des ministres. Elle doit aussi permettre de « couvrir les arrières des forces engagées au combat en vue de préserver les acquis et de sécuriser l’administration et les populations ».
Le gouvernement a également précisié que la militarisation de la police nationale et de la protection civile « concourt à la réalisation des objectifs de refondation de l’État », indiquant que les fonctionnaires appartenant à ces deux corps « bénéficieront des mêmes avantages que les autres militaires ».
Le Centre d’études stratégiques pour l’Afrique (CESA) a indiqué, dans une note de recherche publiée le 30 août dernier, que la situation sécuritaire « s’est fortement détériorée » au Mali depuis la prise du pouvoir par la junte militaire en août 2020. Cet organisme rattaché au département de la Défense des États-Unis a précisé que les décès liés aux attaques terroristes perpétrées depuis le début de l’année en cours « ont déjà dépassé ceux de n’importe quelle année précédente ».