On peut tout dire sur lui mais, le peuple sénégalais, notre beau peuple, est vraiment un peuple de croyance ! Un peuple de croyance… historique . Un peuple irrigué par le vent de l’islamisation venu du Maghreb et ce, depuis le 11ème siècle.
Il a fait irruption, d’abord, dans le Fouta des Almamy. Pour dire, nos cousins les « Halpulhars » sont les premiers à l’embrasser cette religion de la paix comme le signifie, d’ailleurs, son étymologie ( Islam= Salam = religion de la paix). Nous sommes un peuple béni des dieux et…de Dieu car, en dépit des acrobaties de l’histoire, nous sommes restés toujours unis dans la foi.
Les sénégalais ont toujours vécu et continuent de vivre dans une parfaite symbiose. Nous avons appris alors à se garder vivre ensemble. Mach’Allah ! Dieu merci ! Nous avons réussi à transcender nos différences d’ethnie, de classes sociales et d’obédiences religieuses et/ou confrériques et j’en passe… Mais, un fait particulier semble attirer notre attention : au début de notre indépendance (dans les années 60), les sénégalais avaient élu un Président de la République issu d’une confession minoritaire (chrétien), représentant moins de 5% de leur population d’alors.
Une acceptation de l’autre qui demeure un ciment fort pour ne pas dire, un levain de notre commune volonté de vivre ensemble. Léopold Sédar Senghor, pour ne pas le nommer, a eu à ménager les manettes du nouveau Sénégal pendant une vingtaine d’années. (1960-1980). Il avait, pourtant, le soutien moral de nos guides religieux les plus illustres de cette époque: Seydou Nourou Tall, Serigne Fallou Mbacké, Khalifa Ababacar Sy Malick, etc.
Ce samedi 08 Octobre 2022, les musulmans du Sénégal célèbrent ensemble dans ferveur relgieuse le Mawloud/ Mawlid (Gamou), un événement commémorant l’anniversaire de la naissance de la Meilleure des Créatures, Seydina Muhammad (S.A.W). De Tivaouane à Touba, de Louga à Ndiassane, Saint-Louis, en passant par Thiénaba,Thiès Kaolack, Fouta, Darou Salam Nioro, Dimiskha, Médina Gounass, pour ne citer que ces cités religieuses, Muhammad (PSL), le Choisi, est sublimé par tous les croyants. 1444 ans après son voyage chez le Seigneur, on continue de l’aimer ,de l’admirer et de l’aduler. Des savants, poètes et autres orfèvres du verbe l’ont sublimement chanté: le Cheikh Al Khadim de Touba, le grand Maodo de Tivaouane, Al Mahdi de Yoff (Dakar) ou le Cheikh Al Islam de Médina Baye ( Kaolack) . Un peu plus loin et, depuis belle lurette, la grandeur de Rassoulilahi a toujours été mise en exergue par ceux-là qui ne partagent même pas sa foi: je veux nommer les Alphonse de Lamartine et autres Victor Marie Hugo. Sa religion, l’islam est en accord avec la Vérité et ,si l’on sait que l’autre nom de Dieu, c’est la Vérité. C’est pourquoi le nombre de ses adeptes augmente de manière fulgurante . Oui ! Nous sommes dans un siècle super-relgieux
(rappelons-nous de Paul Valéry: » Le 20ème siècle sera relgieux ou ne sera pas ».) Le 21ème est , lui, super-religieux).
Tolstoï avait donc bouclé la boucle en ces termes, je cite : »La religion de Muhammad, de par son accord avec la vérité, régnera à l’avenir, sur toute l’Humanité. »
Ibrahima NGOM Damel