Les travaux de la concertation nationale sur la vie chère, initiée par le Président Macky Sall, le 26 septembre dernier, ont été lancés vendredi à Dakar, sous la présidence du Premier ministre, Amadou Bâ. Au total, 18 commissions ont été mises en place selon les filières. L’objectif principal est de parvenir à une stabilisation voire une baisse des prix des produits alimentaires et non alimentaires.
Après le lancement des concertations sur la vie chère qui se sont tenues, le lundi 26 septembre, au Palais de la République, les travaux ont été entamés vendredi sous la présidence du Premier ministre Amadou Bâ. À l’ouverture de la rencontre, il a invité l’ensemble des ministères concernés à intensifier leurs actions dans le sens de l’atteinte des objectifs fixés par le Chef de l’État. « Il nous faut poursuivre les efforts dans l’atténuation des chocs exogènes chiffrés à ce jour à 627 milliards de FCfa dont 157 milliards de renonciation de recettes. Notre rôle est de conduire l’action gouvernementale en droite ligne avec les instructions du Président de la République et de lui fournir les résultats escomptés », a-t-il expliqué. Il espère qu’à l’issue des trois semaines que dureront les consultations, des solutions seront trouvées à travers « d’autres mesures structurelles ».
De l’avis du ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises, Abdou Karim Fofana, ces travaux permettront d’entrer dans le vif du sujet et de façon concrète. Ainsi, 18 commissions ont été mises en place. Elles concernent le loyer, le blé, le riz, le sucre, l’huile, le lait, les produits horticoles, la viande, le poisson, le ciment, le fer à béton, l’eau, l’électricité, les services financiers, le transport, les cours de passage portuaires et les Télécommunications. Il y a également des comités en charge des prestations sanitaires et des frais scolaires. « Pour les prestations sanitaires, l’idée n’est pas de charger les prestataires, le médecin ou la clinique au bénéfice du consommateur, mais de vérifier, d’étudier l’ensemble des modèles qui nous permettent de nous entendre. Concernant les frais scolaires, ils ont le même niveau que les dépenses alimentaires », a précisé Abdou Karim Fofana.
Chaque commission aura le minimum de membres possible afin « d’avoir un cadre de travail opérationnel et des résultats », a-t-il ajouté. Les hommes des différents secteurs seront accompagnés dans chaque commission par des agents du ministère du Commerce, de la Consommation et des Pme et du ministère des Finances et du Budget. Les travaux se dérouleront du 3 au 5 octobre. Les conclusions et résultats sont attendus avant le lundi 10 octobre afin que le Chef de l’État puisse statuer avant le 20 octobre comme il l’a promis le 26 septembre.
Les résultats attendus à l’issue de ces travaux sont la promotion des produits locaux, des recommandations pour le renforcement des associations consuméristes, la baisse et la stabilisation des prix des produits alimentaires et non alimentaires, le diagnostic des filières et produits visés.