On peut critiquer les idées sans tomber dans la violence.
Le climat est lourd, la période est violente. L’espace politique sénégalais, tel un capharnaüm, est devenu le théâtre de l’insulte et de l’invective. Le débat politique est d’un niveau affligeant. C’est un déversement d’insanités et de polémiques inutiles. On assiste de plus en plus à des échanges enfantins, nuls et nauséeux entre protagonistes du champ politique.
En effet, la parole est aujourd’hui donnée à qui sait le mieux insulter, déterrer des cadavres et ou invectiver parmi les politiciens. Ça vole vraiment bas et le Sénégal ne mérite pas un tel débat ! Les responsables politiques de l’opposition, en théâtreuses confirmées, jouent dans un registre fade, des scènes qui donnent le tournis tellement elles sont ordinaires voire banales et insensées…
Dans un pays ou la diatribe est un sport national, certains acteurs semblent ne savoir l’ouvrir que pour insulter ou menacer. Sur les réseaux sociaux, les acteurs se signalent dans les invectives les unes plus dégoûtantes que les autres.
Pastéfiens et apéristes rivalisent d’injures dans l’espace politique. Des violences multiformes, physiques comme verbales, depuis sa création, le Pastef et ses membres en notent quasi quotidiennement, déclarait Ousmane Sonko, le leader du Pastef.
Le ministre Yankhoba Diattara ne rate jamais Sonko lors de ses sorties. Il va jusqu’à taxer le leader de Pastef de pyromane, malade mental, manipulateur prêt à s’allier avec le diable…”
Le député Bara Dolly avait lui aussi tenu des propos offensants envers le chef de l’Etat Macky Sall. « Chaque fois que Macky Sall reçoit une femme au palais, *dafay sathi souf* ». Une déclaration qui avait, sur l’instant, choqué beaucoup de personnes tant elle était surprenante.
La liste des puérilités politiques et autres gamineries idéologiques à nous servies par nos politiciens depuis un certain temps, est loin d’être exhaustive…
Et on pouvait passer des heures à y revenir, mais cela nous coincerait davantage dans cet espace exécrable, malsain et rétrograde. Et malheureusement, Macky Sall n’a pas les moyens de jouer l’apaisement alors que c’est traditionnellement ce qu’on attend du chef de l’Etat.