La recrudescence des coupures d’électricité au moment où le gouvernement annonce de multiples réalisations, des infrastructures et autres centrales destinés à endiguer ce mal, n’est pas du goût du jeune responsable « aperiste » de Kaolack, Abdoulaye Khouma.
Pour ce dernier, on ne peut pas investir des centaines de milliards à la Senelec pour revenir à la case de départ avec la reprise des coupures d’électricité. « La presse a fait état de la location de bateau central à 13 milliards, la mise en service de plusieurs centrales solaires et thermiques à coût de centaines de milliards, mais aujourd’hui rien a changé », a indiqué M. Khouma.
Interpellant le Président de la République, Macky Sall, sur l’urgence de sauver la société en charge de l’électricité, Abdoulaye Khouma estime que « le temps de lancer un audit complet sur la gestion de la Senelec, sur les milliards engloutis dans l’achat de combustible et sur le recrutement de contractuels qui étaient en hibernation à la retraite, est venu ». Des retraités en hibernation recrutés à la Senelec
Au-delà de la Senelec, le responsable politique de l’Alliance pour la République (Apr) Kaolack dit ne pas comprendre la cinglante défaite de Benno Bokk Yaakaar dans sa ville natale. «La vérité, c’est que Benno a perdu la commune de Kaolack par la faute de Pape Demba Bitèye qui a été parachuté tête de liste de la coalition de la majorité par des lobbies de la présidence facile à activer avec des espèces sonnantes et trébuchantes », déclare M. Khouma.
Pour lui, il n’est pas trop tard pour obtenir la réconciliation entre Kaolack et la majorité présidentielle. « Si la commune est perdue lors des législatives, c’est parce que les populations veulent que le choix des ministres originaires de Kaolack ne soit pas encore source de business pour les courtiers du Palais. Il faut des ministres qui inspirent confiance, qui suscitent l’adhésion de tous. Quitte à aller chercher jusqu’au département où Benno a triomphé », soutient-il en alertant le Chef de l’Etat, Macky Sall, quant aux conséquences désastreuses que pourraient engendrer un mauvais choix lors du prochain remaniement du gouvernent.
