Responsable politique de l’Alliance Pour la République (APR) dans la Commune de Lat Mingué (département de Kaolack), le Docteur Boubacar Sy a été un des principaux artisans de la victoire de la Coalition BBY au niveau de sa localité. Ce pharmacien titulaire et soutien sûr du pouvoir en place est d’avis que le vote rural a été on ne peut plus déterminant dans la large victoire de la Coalition présidentielle au niveau du département de Kaolack et partout au Sénégal. Il plaide pour le maintien de la dynamique unitaire des principaux responsables politiques locaux afin de mieux accompagner la vision du Président de la République Macky Sall pour un Sénégal émergent.
Les élections législatives sont derrière nous. Quel enseignement vous tirez de ces échéances ?
Dieu merci. Nous sommes sortis de ces élections législatives très regaillardis. Chez nous, tout s’est passé comme sur des roulettes. Je profite de cette tribune pour saluer la maturité de nos populations. Tout s’est déroulé dans la paix et la sérénité. Le Sénégal confirme son. titre de vitrine de la démocratie en Afrique et dans le monde.
Que vous inspire donc le verdict des urnes?
La Commission Nationale de Recensement des Votes vient de rendre publics les résultats provisoires avec une victoire de notre Coalition, le Benno Bokk Yaakar. Nous avons obtenus 82 sièges et notre suivant direct a 56 sièges. C’est très appréciable et cela confirme encore que nous détenons la majorité.
Papa Diop de Bokk Gis Gis/ Liguèy vient de vous rejoindre. Un mot.
Oui. Il a rejoint le camp de la vérité, de la lucidité. Il a fait un bon choix en nous aidant à détenir une majorité absolue. Et demain, il ne sera pas surprenant de voir d’autres députés du camp d’en face venir nous rejoindre encore. Beaucoup de tractations vont avoir lieu de part et d’autre.
Revenons au niveau local avec la peur qui s’était emparé des responsables de BBY aux premières heures de la proclamation des résultats et, notamment, à Kaolack Commune.
Moi, je gardais ma sérénité. Ceux qui jubilaient ,déjà, n’en savent pas lourd. Ils n’ont aucune maîtrise du processus électoral. D’habitude, dans les centres urbains comme Kaolack, les médias se précipitent pour donner les résultats alors que cela n’est pas toujours le cas pour le monde rural. Heureusement que les scores réalisés à Lat Mingué avec une différence de 1845 voix, à Sibassor et Ndiaffate ont complètement changé la donne. Les résultats obtenus dans 13 Communes du département ont comblé le déficit de Kaolack Commune et nous ont conduits brillamment à la victoire finale. Pour dire, les actions du Président Macky pour le monde rural se sont révélées très payantes.
Dans votre Commune de Lat Mingué, vous aviez enterré les querelles de clocher. N’est-ce pas ?
Oui. C’est important qu’on en parle. Moi, je travaille avec une équipe soudée. Aux dernières élections locales, on avait notre propre liste. Des gens et, particulièrement, des jeunes, avaient jugé nécessaire de porter ma candidature. Ce que fut fait. C’était une question de local. A la veille des législatives, elle s’est aussi réunie pour dégager une conduite à tenir. On est allé ensemble pour soutenir les candidats du Président de la République. On a mouillé le maillot ensemble pour le triomphe de la cause présidentielle. Finalement, la victoire a été de notre côté. On est allé jusqu’à dire que nous (Lat Mingué) avons sauvé le département de Kaolack. C’est un motif de fierté pour nous tous. Je remercie et félicite tout ce beau monde qui a mis la main à la pâte pour aboutir à ce résultat.
Des contre-performance, on en trouve aussi.
C’est vrai. Il ya des endroits où des bureaux de vote ont été emportés par Yewwi Askan-Wi
. Sur ce, nous allons prochainement procéder à un diagnostic sans complaisance de notre participation. Nous allons corriger les incuries pour que l’APR et ses alliés restent en plein dynamisme.
Mais, après cette belle victoire de BBY. Quelles sont vos attentes ?
Comme j’ai eu à le dire, le monde rural a été la locomotive de notre victoire à Kaolack et un peu partout dans le pays. Il s’est beaucoup illustré avec des scores dignes de louanges. Les ruraux sont restés fidèles au Président Macky. Alors ,ses responsables doivent être mieux aidés pour les assister davantage. C’est vrai qu’au niveau du département, les investis étaient majoritairement de Kaolack Commune (6) et les 2 autres de Ndiaffate Commune. Cela ne nous a pas empêché de soutenir les listes de BBY. Les 12 autres Communes ont battu campagne pour que nos candidats passent. Le monde rural attend beaucoup. On souhaite que le prix du kilogramme d’arachide soit porté à 500, 700 ou même 1000 F CFA, qu’on nous facilite des semences certifiées , des intrants agricoles, des structures de santé dignes de ce nom,etc.
Un mot sur les inondations.
Je ne suis pas grand clerc en ce domaine. Je dois dire que les inondations sont un fléau dégradant. J’invite les populations à un sursaut patriotique, à une prise de conscience citoyenne. Je salue aussi les efforts de l’Etat qui vient ,sans remonter si loin, de déclencher un plan ORSEC pour aider à contenir ce phénomène.
Vous êtes un acteur de la santé. La reconstruction de l’hôpital Aristide Ledentec suscite beaucoup de polémique. Quel commentaire faites-vous ?
Je dois dire que cette question a été soulevée par le Président Wade qui avait émis le souhait de délocaliser cette institution hospitalière. Alors, on avait construit l’hôpital « Dalal Jaam » de Guédiawaye et l’hôpital de Pikine (Camp Thiaroye) pour soulager les habitants de la banlieue qui venaient jusqu’à LeDentec pour des soins médicaux. Aujourd’hui, cet hôpital est centenaire ( il existe depuis 1910). Alors, on doit le reconstruire avec une touche de modernité en relevant ses plateaux (niveau 4).Je ne vois rien de mal. Qu’on cesse de politiser à outrance ce dossier. Je plaide aussi pour le respect de la pyramide sanitaire pour une meilleure prise en charge de nos malades.
Et au niveau de la Commune de Lat Mingué, est-ce que la santé est en bonne santé ?
Je dois dire que je suis avant tout acteur de la santé. Je suis entré en politique pour servir mon pays en aidant à élever le niveau de vie de mes compatriotes. Leurs préoccupations doivent être prises en charge. Pour notre Commune de Lat Mingué, on n’a que 4 postes de santé pour 84 villages. On court après 5,7,voire a0 Km pour aller se procurer de soins médicaux. Un effort doit être fait pour relever nos plateaux techniques. La santé, c’est un tout, c’est le tout. Une population malade ne peut rien produire. Je suis prêt à apporter ma modeste expérience et expertise.
Réalisés par Ibrahima NGOM Damel