La commune de Podor (nord) se donne un délai d’un an pour se doter d’un hôpital plus adapté au rythme de sa croissance démographique. « Nous voulons élever le centre de santé de Podor à un hôpital aux normes pour pouvoir répondre à la croissance démographique de la ville. Nous comptons aussi mettre en place un bloc opératoire. Nous nous donnons un délai d’un an pour y arriver », a dit l’édile de Podor, Mamadou Racine Sy.
Il s’exprimait lors d’une réunion du conseil municipal de Podor, ce week-end à Saly-Portudal (Mbour), pour réfléchir sur les perspectives qui s’offrent à la nouvelle équipe municipale qu’il dirige depuis le 23 janvier dernier. Cette réunion visait aussi à « faire un état des lieux, parce que nous voulons agir dans la continuité de notre prédécesseur, Me Aïssata Tall Sall », a indiqué Mamadou Racine Sy.
« Dans tous les domaines des compétences de la mairie, nous avons passé au crible tous les problèmes qui pourraient se poser pour dégager des perspectives afin d’améliorer l’existant », a expliqué M. Sy. Après ce conseil municipal, le maire de Podor promet de faire un diagnostic pour ensuite établir une feuille de route devant servir de tableau de bord dans différents domaines, notamment en matière d’agriculture, de santé, d’éducation, de cadre de vie et d’environnement. Il compte par ailleurs apporter des solutions aux problèmes fonciers, étant entendu que la mairie de Podor se trouve selon lui handicapé par son périmètre « assez réduit ».
Mamadou Racine Sy préconise, sur ce point, le rattachement administratif d’un certain nombre de villages à la commune de Podor. « Les élections étant passées, il ne s’agit plus de politique mais de développement autour d’une équipe soudée. Nous sommes dans cette dynamique pour améliorer les conditions de vie des Podorois, ce que tout le monde a compris », a déclaré l’édile, dont l’optique est de s’appuyer sur la coopération décentralisée pour développer sa commune. « La coopération décentralisée est une perspective, mais au-delà, nous allons, avec nos relations et les bonnes volontés, nous allons certainement trouver les ressources nécessaires pour mener à bien nos objectifs. Les communes souffrent, toutes, d’un défaut de moyens, mais il faut de l’imagination », a-t-il soutenu.
Il a par ailleurs annoncé que l’Etat a décidé de mettre en place un Centre départemental de recherches (CDR) à Podor, une structure appelée à recruter un certain nombre de jeunes sans emploi. De même, a-t-il annoncé, les travaux de la route Boubé-Niandane-Guia ont démarré pour contribuer au désenclavement de Podor. Dans cette perspective, il a évoqué un projet portant sur la mise en service d’un bac devant relier Podor à Lekseïba, en Mauritanie, en vue de contribuer à « accélérer les échanges » avec ce pays voisin. Dans le domaine de l’éducation, a ajouté l’édile, la municipalité de Podor compte appuyer les établissements scolaires relevant de sa sphère de compétence de la commune.
« Il faut que la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) puisse être mise en œuvre. Les entreprises qui font des bénéfices, si ça marche, il faut aussi qu’elles aident sur le plan social », a plaidé Mamadou Racine Sy. D’après lui, l’intercommunalité est une voie à explorer dans une commune comme Podor, qui « fait les deux tiers de la région de Saint-Louis ». « Nous méritons même d’être une région. Donc, l’intercommunalité est une voie à explorer, ne serait-ce que pour régler les problèmes d’extension du périmètre communal », a souligné l’élu.