Une affaire de longue date connaîtra, peut-être, son épilogue. Il s’agit du contentieux opposant l’ancien ministre de l’énergie sous Abdoulaye à Cheikh Amar, le directeur de l’entreprise Tse.
Samuel Sarr vient d’être inculpé pour abus de confiance. Il est actuellement placé sous contrôle judiciaire. Cette inculpation est l’aboutissement de l’information judiciaire requis par le procureur de la République. Le ministère public avait, en même temps, demandé l’inculpation de l’ancien ministre.
Une somme pas des moindres oppose Samuel Sarr à Cheikh Amar. Il est suspecté à l’ancien ministre de l’énergie d’avoir soutiré deux milliards de francs Cfa au patron de Holding groupe.
Les faits remontent en 2014. L’ancien ministre de l’Energie mettait dans la confidence le patron de Tse sur une éventuelle difficulté financière d’Abdoulaye Wade. Selon le mis en cause, l’ancien président aurait eu besoin d’une aide financière.
Plaintes croisées des parties
La requête n’a pas laissé Cheikh Amar indifférent. Le patron de Tse dit avoir remis l’argent à Samuel Sarr mais sans que ce dernier ne parachève sa mission de courtier. Selon lui, les deux milliards ne sont jamais parvenus à son destinataire. Il a ainsi intenté des poursuites pour rentrer dans ses fonds.
Cependant, Samuel Sarr n’a pas reconnu les faits reprochés. Il confiait que les deux milliards sont un acompte d’une dette de sept milliards contractée par le directeur de Tse auprès d’Abdoulaye Wade. L’ancien ministre avait d’ailleurs enclenché une procédure, en novembre 2021, en déposant une plainte contre Cheikh Amar. Il voulait poursuivre le directeur de Tse pour tentative d’extorsion de fonds, de faux en écriture et usage de faux et de dénonciation calomnieuse.
La plainte de Cheikh Amar, déposée en octobre 2021, semble être plus en vois d’aboutir.