Les contingences politiques dictent la conduite à suivre sur fond d’un idéal commun à des libéraux en perte de repère. Macky d’un côté, Wade de l’autre ,il faut bien que le « Ballon » tourne au stade du Pape du sopi afin que chaque camp y trouve son compte. Autrement dit,il faut politiquement ébaucher des stratégies pour se sortir de l’ornière. A contrario, ce serait une opposition minimisée mais requinquée lors des dernières élections locales qui risque de gouverner à court terme. Le casus belli est déjà enclenché et ceux qui se glorifient d’une victoire électorale comprennent au fond leur défaite politique. Les cloches ont tinté !
Rien n’est anodin en politique et nous nous efforcerons de le démontrer au gré de notre réflexion. Si la politique est une guerre sans effusion de sang…, selon Mao Zédong, il nous revient de constater que l’idéal de retrouvailles de la grande la famille libérale théorisé à l’entame par le Pape du sopi, refait surface à chaque fois que les enjeux politiques deviennent autres. Et dans cet embrouillamini, la légitimité d’un pouvoir occupe une bonne place.
Car,on a beau gouverner par les forceps mais quand sa légitimité est entamée, l’on comprend dès lors que les carottes commencent à être cuites. Des retrouvailles épisodiques entre Wade et Macky, elles se font toujours sur fond de « réserves politiques ». Car, chaque partie a des intérêts latents ou manifestes à préserver. Wade a tout donné à Macky mais ironie du sort ce dernier à tout montré à son mentor.
La politique étant passée par là. Macky n’a pas daigné oublier le jour où il a claqué la porte libérale et tout ce qui s’en est suivi comme persécution. Le temps aidant, Dieu aura fait de lui une Institution Première comme l’avait été son mentor devenu son adversaire le plus coriace.
L’affaire Karim est mise sur orbite jusqu’à ce qu’une grâce présidentielle vienne le délivrer. Mais en lieu et place de se rendre à Touba, c’est un Procureur du Qatar qui vient le cueillir pour l’emmener dans son pays. Mystère, nonobstant les conjectures qui rivalisent d’intensité à cet effet à l’époque ! Macky a décroché un second mandat mais lors des élections locales dernières, il a perdu Guediawaye,Thiès, Ziguinchor et Dakar la capitale.
Un coup de semonce que Wade a enduré en 2009 et qui a été une prélude à sa défaite présidentielle en 2012.Même scénario ou presque avec Macky lors de ces locales. Du coup, l’actuel Chef de l’Etat triomphe mais au fond, il sait que sa légitimité commence à être entamée. Et l’idéal des retrouvailles de la grande famille libérale a refait surface pour enclencher encore et encore des manœuvres politiciennes tendant à faire en sorte que Yewwi Askan Wi et Wallu soient neutralisés au risque de voir l’opposition gouverner à court terme.
Wade et son camp vont bénéficier des « réserves politiques » de Macky pour enfin espérer que Karim Wade retrouve ses droits civiques. De toute évidence, même si c’est un idéal, les retrouvailles de la grande famille libérale sonnent aujourd’hui comme un tocsin et Wade et Macky y trouvent leurs comptes.
L’opposition qu’il fallait réduire à sa plus petite expression a renait de ces cendres. Les choses vont donc aller vite pour les libéraux quand ils consentent tous faire tourner le « ballon” au stade Abdoulaye Wade. Last but not least car, nonobstant toutes ces combines et manœuvres politiciennes, le dernier mot revient toujours au peuple seul habilité à conférer la légitimité !