Un électricien de bâtiment d’une vingtaine d’années a été arrêté par la police de Louga. Le mis en cause qui a eu à repérer une collégienne et une femme mariée, a tenté d’exercer des chantages sur elles. Retour sur deux singulières affaires de mœurs.
M. Sarr, électricien de bâtiment demeurant à Louga, s’est embourbé dans deux affaires de mœurs. Le jeune homme âgé d’une vingtaine d’années a été mis hors d’état de nuire par les éléments du commissariat central de Louga. Son arrestation fait suite à l’exploitation d’une plainte contre X que la dame N. D. a déposée sur la table du Commissaire Lamarana Diallo. Interrogé sur les termes de sa plainte, la plaignante a déclaré que sa fille de 13 ans, élève en classe de 4e dans un Cem de la ville, a été victime de chantages, d’attentat à la pudeur avec violence et de menaces de diffusion d’images. Convoquée dans le cadre de l’enquête, la mineure S.D. est restée constante dans ses accusations. «Le 10 janvier dernier, mon petit-ami Nd. C. a fait appel à moi, prétextant m’amener à la boutique à l’enseigne ‘’Edk’’ pour me combler de cadeaux, car il m’avait fait cette promesse le jour du 31 décembre.
Lorsque je suis arrivée, il m’a embarquée à bord d’un taxi et avait pris la direction des lieux indiqués. A ma grande surprise, le véhicule a changé d’itinéraire et filait tout droit vers un endroit qui ne m’était familier. Ensuite, il m’a conduite à l’hôtel P… où il avait réservé une chambre. A peine suis-je entrée dedans qu’il s’est jeté sur moi avant de commencer à m’embrasser. Il voulait entretenir des rapports sexuels avec moi, mais j’ai refusé. Finalement, il m’a demandé de me lever et nous sommes sortis ensemble en prenant à nouveau un taxi qui m’a déposée près de chez moi. Mon petit-ami m’a remis une somme de 11 mille FCfa avant de prendre congé de moi. Pendant que je marchais seule pour rentrer chez moi, un individu m’a interpelée pour me dire qu’il m’a vue sortir de l’hôtel en compagnie d’un homme. Il m’a même montré ma photo. Ensuite, il m’a révélé qu’il détient mes photos où j’étais couchée sur le lit d’hôtel en galante compagnie avec mon petit-ami.
Ne s’arrêtant pas là, il a brandi la menace de les diffuser ou bien de les donner au surveillant de mon école. Paniquée, je lui ai demandé de me pardonner. C’est ainsi qu’il a récupéré la somme de 10 mille FCfa que mon copain m’avait donnée avant de me contraindre à le suivre. J’ai obtempéré et il m’a conduite dans un bâtiment en chantier. Une fois dedans, il m’a demandé pourquoi j’ai couché avec mon petit-ami. Je lui ai rétorqué que je n’ai pas entretenu de rapports sexuels avec lui.
Alors il a demandé de lui montrer mon sexe pour qu’il vérifie. Quand, je me mettais à enlever mon pantalon pour lui permettre de vérifier, il en a profité pour me renverser à terre. Il a voulu me pénétrer, mais il n’y est pas parvenu, car je criais à tue-tête. Il m’a ensuite demandé mon numéro de téléphone avant de me libérer. La même nuit, il m’a envoyé un message pour me fixer un rendez-vous à quelques encablures de mon école. Pour éviter que l’affaire prenne une autre tournure, j’ai avisé mon petit-ami et il m’a conseillé de déférer au rendez-vous. Il avait pris le soin d’avertir son ami conducteur de Jakarta afin qu’ils puissent tendre un piège à ce dernier qui m’avait dit qu’il me conduira dans les buissons, derrière mon école, pour passer du bon temps avec moi. Le lendemain, il m’attendait déjà sur les lieux indiqués à 9 heures.
Lorsqu’il m’a vue, il s’est levé, mais il a remarqué la présence de mon petit-ami et de son ami. Subitement, il a pris la fuite en abandonnant sur place ses chaussures. Mon petit-ami a ensuite rendu compte à mon grand frère avant de lui remettre les chaussures du fugitif», raconte la jeune victime. Le mis en cause, finalement identifié sous le nom de M. Sarr, électricien bâtiment, a été arrêté et conduit à la police. Entendu, il est revenu sur le mode opératoire qu’il a déroulé pour entrer en contact avec la collégienne en confirmant les déclarations de la fille. Les limiers qui ont entendu le grand frère de la collégienne ainsi que son petit-ami, se sont fait une idée sur la culpabilité du mis en cause qui a été inculpé pour les délits de chantage, d’attentat à la pudeur avec violence et de menaces de diffusion d’images.
M. Sarr rattrapé pour une affaire similaire
Les limiers-enquêteurs qui ont entendu toutes les parties, se sont rendu compte que le mode opératoire usité par l’électricien est quasiment identique à celui d’un «fantôme» activement recherché suite à une plainte contre X qu’une femme mariée avait déposée. Dans sa déposition, la dame a déclaré qu’une nuit, alors qu’elle discutait avec son mari, il a reçu la visite d’un individu. Ce dernier qui a demandé à la voir, a brandi la menace de salir sa réputation et de la dénoncer à son mari, soutenant l’avoir vue sortir d’une auberge en compagnie d’un autre homme.
Il voulait que j’achète son silence, puisque je n’ai rien à me reprocher, j’ai refusé de céder au chantage et il est allé raconter à mes neveux que je suis une femme infidèle», a déclaré la dame P.S. Les limiers qui étaient à la recherche du mis en cause, ont eu le réflexe d’appeler la dame qui avait déposé sa plainte le 10 janvier, pour qu’elle puisse identifier le jeune homme arrêté pour une affaire de mœurs. La dame a reconnu le mis en cause. Entendu à nouveau sur les accusations de chantage portées sur lui, l’électricien, prenant son courage à deux mains, s’est expliqué : «J’ai effectivement vu cette dame sortir d’une auberge en compagnie d’un homme qui n’est pas son mari (il dit connaître le mari de celle-ci). C’est la raison pour laquelle, j’ai eu le courage de venir chez elle pour lui réclamer de l’argent afin qu’elle achète mon silence.» Confronté avec la plaignante, le jeune homme a maintenu ses accusations. La dame P. S. s’est finalement désistée. A l’issue de la durée légale de la garde à vue, l’électricien de bâtiment a été déféré hier au parquet de Louga.