C’est la nouvelle la plus catastrophique pour une grande coalition de l’opposition qui veut briguer la mairie de la ville de de Dakar. Et quand ce candidat est un homme connu de l’espace politique et un baron d’un des plus grands partis du Sénégal, cela pose problème sur la crédibilité de nos partis et de ceux qui les dirigent. Concourir à la conquête du siège de maire de Dakar demande énormément de moyens. Mais ce candidat n’a rien et ne vit que de sa retraite ; son parti refuse de mettre les moyens à sa disposition.
Quand on est un candidat d’un parti à toutes élections confondues et vouloir compter sur les autres pour battre campagne, est une erreur politique dont on ne se remet jamais. Aujourd’hui, tous les candidats à la mairie de Dakar doivent compter sur eux-mêmes et jamais sur quelqu’un d’autre. Avec le mode de scrutin direct, c’est le candidat et sa liste qui sont élus et non le parti qui fait son choix dans une liste. Donc le candidat, tête de liste, est le seul responsable du déroulement de sa campagne.
Les candidats à la mairie de la ville sont six responsables politiques qui ont un passé politique riche. Soham Wardini est la candidate de de l’Union citoyenne Bunt-Bi et maire sortant de la ville de Dakar. Pape Diop, candidat de Bokk Gis Gis est l’ancien maire de Dakar ; Abdoulaye Diouf Sarr candidat de Benno bokk Yaakaar est le maire de Yoff et ministre de la santé. Barthélémy Dias est le candidat de Yewwi Askan Wi et le maire de Mermoz-Sacré-Cœur. Mame Mbaye Niang est le candidat de la plateforme Sénégal 2035 et chef de cabinet du président de la République. Et Doudou Wade est le candidat de la coalition Wallu Sénégal et membre du comité directeur du PDS.
Tous les candidats précités ont des passés politiques riches et des moyens colossaux sauf celui du PDS. Le candidat Soham Wardini possède des moyens et le patron de l’union citoyenne Bunt Bi Théodore Chérif Monteil, est un homme d’affaire prospère. Pape Diop, patron de Bokk Gis Gis était le financier du PDS et possède des moyens colossaux. Abdoulaye Diouf Sarr et Mame Mbaye Niang sont des ministres de la république et ont le soutien du président de la République. Mais Doudou Wade de la coalition Wallu Sénégal compte lui, sur la vente des cartes du PDS…
Le Parti démocratique sénégalais (Pds) mise sur la vente des cartes de membres pour financer la campagne de leur coalition aux locales. Lors d’un séminaire de 4 jours de formation, avec 50 superviseurs venus des différentes régions du pays, qui s’est tenu en août 2021 à la Permanence Omar Lamine Badji à Dakar, les libéraux ont associé la préparation des élections et la vente des cartes ainsi que le comptage par zone des militants.
Mais en cette période de pandémie et de récession économique, les militants n’ont pas les moyens ; et le principal financier de la coalition Wallu Sénégal qui n’est autre que Me Abdoulaye Wade, n’est pas impliqué directement dans le déroulement de la campagne car son fils Karim Wade, celui qui active les leviers et donne des instructions, n’a pas encore libéré les moyens financiers pour les listes de Wallu à travers le Sénégal.
Depuis que les listes aux locales sont connues, la coalition Wallu Sénégal est la moins visible sur le terrain politique. Sur les 557 collectivités locales, la coalition Wallu présente des listes dans plus de 400 communes. Et ce sont les têtes de listes qui s’occupent elles-mêmes du financement de leur campagne. Karim Wade n’est pas son père qui finançaient toutes les élections à hauteur de milliards. Karim Wade ne donne rien et les candidats sont livrés à eux-mêmes.
Et C’est cette situation qui gangrène la campagne de Doudou Wade qui n’a pas les capacités financières de ses concurrents. Et c’est déjà mal parti pour l’ancien président du groupe parlementaire des Libéraux qui hésite encore à se lancer sur le terrain politique. Les ventes des cartes sont lentes et les parlementaires du PDS ne cotisent plus comme au temps de père Wade ou chaque député versait une partie de leur salaire dans les caisses du PDS.
La rédaction de xibaaru