Trouver un moyen de transport a été un véritable parcours de combattant pour les populations de la banlieue. Une situation causée par la grève des transporteurs entamé ce mercredi pour une durée deux jours.
Nous sommes à Keur Massar, précisément à l’arrêt des voix de transports en commun et il est neuf heures. Quelques personnes attendent pour rallier leur lieu de travail mais il était impossible de voir comme d’habitude des « NDiaga Ndiaye » ou « clandos » qui transporter les sans-vehicules. Un client du nom de Mame Mor que nous nous avons trouvé sur place de déclarer « Je suis là depuis 7 heures pour me rendre à Colobane et j’arrive pas à avoir un moyen de transport. C’est inadmissible ».
Notre interlocuteur rebouche chemin, et dit attendre jeudi pour aller au travail. Les femmes quant à eux sont obligées d’emprunter des charrettes pour pouvoir vaquer à leurs préoccupations et rallier le marché de keur Massar qui a eu des soucis à s’approvisionner ce matin. Un constat qui a été fait dans plusieurs localités de la banlieue où nous nous étions rendus. Interrogée sur la grève, une dame souligne :
« ce sont toujours les paisibles citoyens qui subissent les conséquences à chaque fois que le secteur du transport rencontre des problèmes. Des « Gorgorlu » qui ne peuvent plus se déplacer alors que les dépenses au quotidien ne dépendent de leurs activités. »
Elle exhorte ainsi aux autorités de trouver une solution pour résoudre le problème que rencontrent les acteurs du domaine de transport. Interrogé par notre reporter, plusieurs personnes appellent les grévistes à surseoir leur mot d’ordre de grève qui va durer 48 heures, renouvelable si toutefois un gain de cause n’a pas été obtenu par les transporteurs. Les charettiers empochent des sommes variantes entre 150 et 200 fr par personne pour transporter les clients à keur massar, Thiaroye, Malika ou autres localités. Les routes étaient encore libres pour les conducteurs de moto taxi appelé Jakarta qui transportent les passagers qui n’avaient pas le choix.
D’après un chauffeur, « la grève est liée à des difficultés que rencontrent ses paires au niveau des routes et partout. L’état qui a le dernier mot n’a jamais voulu satisfaire les doléances des transporteurs. Mais cette fois-ci, ils vont aller jusqu’au bout ».
Pendant ce temps, des personnes se massent à travers des arrêts et garages pour attendre des moyens de transport. Il faut signaler que beaucoup de personnes n’ont pas pu aller au travail à cause de la grève. 1000fr, 1500fr, 2000fr, 3000frs et 5000frs sont des prix que fixent les conducteurs de Jakarta pour transporter les personnes.
Mamadou Touré